Au Bénin, toujours pas de nouvelles des deux ressortissants français et de leur guide béninois portés disparus depuis le 1er mai. Le groupe devait rentrer ce soir-là à son hôtel, après une excursion dans le parc national de la Pendjari, situé à la frontière avec le Burkina Faso. Les recherches sont en cours dans le nord du pays. Samedi, un corps d’homme a été retrouvé, tout comme le véhicule dans lequel se déplaçaient les Français, selon une source militaire. Cependant, à ce stade, il y a toujours beaucoup de questions et peu de réponses.
Un véhicule correspondant au 4X4 blanc de marque Toyota, utilisé par les Francais et leur guide béninois, aurait été retrouvé vide. C’est une source militaire béninoise qui l’a assuré à RFI mais on ne sait pas, à ce stade, où il a été retrouvé.
Traces de traversée de la frontière
Tous les yeux se tournent maintenant vers le Burkina Faso : les autorités béninoises ont, en effet, relevé des traces de traversée de la rivière Pendjari, qui indiquent que des personnes auraient bien passé la frontière. Là encore pas de confirmation qu’il s’agit bel et bien des disparus. En tout cas, la zone du parc national de la Pendjari était considérée comme risquée. Dernièrement, l’ambassade de France au Bénin avait déconseillé aux ressortissants francais de s’y rendre.
Questions encore autour de ce cadavre d’homme noir qui a été retrouvé, samedi matin, sur la rive béninoise de la rivière Pendjari, selon le ministère de l’Intérieur. Il est impossible d’identifier le corps car il est en très mauvais état mais, selon une source proche du gouvernement, le pantalon de cet homme a été amené, ce dimanche matin, aux parents du guide. On devrait donc savoir rapidement s’il s’agit ou non du Béninois qui accompagnait les deux Français.
Attaques jihadistes régulières dans l’est du Burkina
Disparition ou enlèvement ? A ce stade officiellement aucune piste n’est privilégiée. L’est du Burkina Faso est régulièrement la cible d’attaques jihadistes. Plusieurs groupes locaux sont actifs dans la région, non loin de la frontière béninoise, et des troupes de l’armée burkinabè sont d’ailleurs en poste dans la zone.
Cependant, cette disparition, côté béninois, reste une surprise. « C’est du jamais vu », déclare une source au sein du gouvernement béninois.
Rfi