Sept Alsaciens, poursuivis pour être allés en Syrie entre décembre 2013 et avril 2014, ont été condamnés mercredi à des peines allant de six à neuf ans de prison pour terrorisme, assorties d’une période de sûreté des deux tiers.
La peine la plus lourde a été prononcée contre Karim Mohamed-Aggadd dont le frère Foued, qui était du voyage en Syrie, a été identifié comme l’un des kamikazes du Bataclan. Le tribunal correctionnel de Paris a également ordonné leur inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes.
L’avocate de Karim Mohamed-Aggad, Maître Françoise Cotta, pense faire appel de la décision. Selon elle, c’est «un tribunal aux ordres qui a rendu une décision de peur dans une France qui a peur».
Mourad Fares, recruteur de djihadistes
Lors du procès fin mai-début juin, sept prévenus comparaissaient, sur les dix partis en Syrie. Deux sont morts fusillés par les rebelles en janvier 2014.
Le troisième, tristement célèbre, est Foued Mohamed-Aggad, l’un des trois assaillants du Bataclan en novembre 2015. Au cours de l’audience, ce groupe d’amis étaient séparés en deux box bien distincts. D’un coté, quatre prévenus barbus, visés par les peines les plus lourdes. De l’autre, trois hommes sans barbe.
Restés en Syrie deux à trois mois, ils assurent être partis pour faire de l’humanitaire, et combattre le régime de Bachar al-Assad. Un départ pour rejoindre le Haut-Savoyard Mourad Fares, l’un des principaux recruteurs poussant via les réseaux sociaux les Français au djihad… qui n’auraient rien à voir avec l’Etat islamique, selon les prévenus. Pourtant, Karim a dit à son frère Foued : «Je sens que le produit daechien pénètre dans mes veines».
Actusen.com avec Le Parisien