Donald Trump est arrivé ce jeudi 13 juillet à Paris pour un peu plus de 24 heures durant lesquelles le président américain va passer beaucoup de temps avec son homologue français Emmanuel Macron. Au programme: réunion de travail et dîner au restaurant de la tour Eiffel, puis défilé militaire du 14-Juillet sur les Champs-Elysées vendredi. Cette présence semblait évidente en cette année anniversaire des 100 ans de l’entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale, même si les débuts de la relation entre Trump et Macron ont été compliqués et qu’ils ont de nombreux sujets de friction.
Malgré la fatigue de deux voyages consécutifs en Europe, Donald Trump n’est sans doute pas mécontent de mettre un peu de distance avec Washington, rapporte notre correspondant à New-York, Grégoire Pourtier. Mais la partie avec Emmanuel Macron ne s’annonce pas simple pour autant.
Apaiser leur relation personnelle
Macron-Trump, ce couple franco-américain était improbable il y a un an. Les deux hommes ont certes élus à la plus haute fonction à l’issue de leur première campagne, mais leurs styles sont complètement différents, et pas seulement à cause de leur écart d’âge – 71 ans pour l’un, 39 pour l’autre.
Aux Etats-Unis, Macron est perçu comme celui qui a mis un coup d’arrêt à la montée du nationalisme en Occident, quand Trump et son slogan « L’Amérique d’abord » avait symbolisé le contraire. Leur première poignée de main avait été musclée, et abondamment commentée aux Etats-Unis, et on sait les différends qu’ils ont sur le commerce international ou bien sûr sur l’environnement, Trump s’étant retiré de l’accord de Paris.
Des intérêts et objectifs communs
Mais même s’ils ne veulent rien céder, les deux hommes semblent malgré tout prêts à apaiser leurs relations personnelles. La Maison Blanche n’a en tout cas pas tardé à accepter l’invitation lancée par le gouvernement français. Car s’ils ont des désaccords, Paris et Washington ont aussi des intérêts et des objectifs communs.
La lutte contre le terrorisme, pour laquelle Trump avait critiqué la France, et la guerre en Syrie, point de discorde entre François Hollande et Barack Obama à l’époque, sont annoncés côté américain comme les principaux points de discussion. Autre dossier : la France souhaite que les Etats-Unis contribuent plus au financement de la force anti-jihadiste G5 Sahel.
La séance officielle de travail est prévue durer au moins 1h15, avant une conférence de presse commune, durant laquelle les journalistes américains pourraient bien ramener leur président à ses ennuis internes.
Une visite « carte postale » pour le couple présidentiel américain
Accueil officiel à l’Hôtel des Invalides, tête à tête avec le président Emmanuel Macron puis dîner au restaurant Jules Vernes au deuxième étage de la Tour Eiffel, en présence des épouses : « Oui c’est un peu carte postale », reconnait-on à l’Elysée, « c’est pour montrer que nous savons bien recevoir nos invités ».
Une attention que Donald Trump, sous pression à Washington à cause de l’affaire russe, saura apprécier. Les images montrant le chef de la Maison Blanche en train d’assister au défilé militaire en présence de 300 soldats américains seront donc les bienvenues.
La dernière fois qu’un président des Etats-Unis est monté sur la tribune d’honneur c’était en 1989, lorsque François Mitterrand avait invité George Bush père.
Rfi