Donald Trump a refusé mercredi, lors de sa première conférence de presse en tant que président élu des États-Unis, de répondre à une question du journaliste de CNN, premier média à avoir relayé les informations sur ses liens supposés avec la Russie.
« Silence ! (…) je ne vais pas vous laisser la parole. » Le ton est tranchant et abrupt. Pour sa première conférence de presse en tant que président élu mercredi 11 janvier, Donald Trump a conspué le journaliste de CNN Jim Acosta.
Visiblement furieux des révélations faites concernant ses liens supposés avec le Kremlin, celui qui sera investi 45e président des États-Unis le 20 janvier a vivement réagi : « Ce sont des fausses informations. C’est bidon. Ces choses ne se sont jamais passées. Et cela a été obtenu par nos adversaires », a-t-il déclaré, après avoir admis le rôle de Vladimir Poutine dans les piratages du Parti démocrate.
« Tas d’ordures sur le déclin »
Le milliardaire new-yorkais a d’abord dégainé contre le site Buzzfeed, qui a diffusé un rapport de 35 pages contenant des allégations non vérifiées sur le dossier. Il a qualifié le site créé en 2006 de « tas d’ordures sur le déclin ». « Ils vont en subir les conséquences, ils les subissent déjà », a-t-il prévenu.
Le journaliste de CNN a ensuite été pris pour cible. « Puisque vous nous attaquez, est-ce qu’on peut vous poser une question ? », a demandé Jim Acosta. « Pas vous, a retorqué Donald Trump. Votre organisation de presse est excécrable. »
Le journal insiste : « Vous attaquez notre média, est-ce que je peux poser une question, monsieur ? » « Ne soyez pas impoli. Je ne vous laisse pas la parole, a ponctué le président. Je ne veux pas vous laisser la parole. Vous diffussez de fausses informations. » Le malaise est palpable dans la salle. Jim Acosta réagit : « Monsieur le président, ce n’est pas correct ! »
Pas de demi-mesure
CNN avait publié l’existence d’un résumé de deux pages du rapport présumé compromettant pour le président élu, qui avait été remis par le renseignement à Barack Obama puis à Donald Trump. Mais les journalistes de la chaîne avaient pris soin de ne rien révéler du contenu de cette note. Buzzfeed a quant à lui diffusé le rapport de 35 pages contenant des allégations non vérifiées sur Donald Trump.
Malgré cette différence de traitement, Donald Trump n’a pas fait dans la demi-mesure. Dans un communiqué lu à l’antenne, CNN a accusé l’équipe Trump de « se servir de la décision de Buzzfeed pour se dégager des informations rapportées par CNN, qui ont depuis été confirmées par les autres organisations de presse majeures ».
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