En effet, c’est vers 20h19 que la station Radio-Canada annonça que le prochain gouvernement issu des élections du 1er octobre 2018, sera dirigé par la CAQ (Coalition Avenir Québec). A 20h34, une autre prédiction tomba et révéla que ce gouvernement sera majoritaire et il sera dirigé par Mr François Legault. C’est un politicien des régions où l’écrasante majorité de la population est blanche à plus de 80%. L’appui des communautés culturelles à ce dernier est faible selon les chiffres non définitifs qui circulent. C’est le vote blanc qui l’a porté au pouvoir. Il aurait effrayé les immigrants en disant qu’il allait expulser les nouveaux arrivants qui échoueraient les tests d’intégration, avant de revenir sur sa position et de faire un mea-culpa dans une volteface sans précèdent. L’avenir nous dira si oui ou non le Québec aurait porté un raciste au pouvoir.
Le résultat du vote
Les nombres de députés (sièges à l’Assemblée Nationale) par parti politique (résultats presque définitifs) sont les suivants. CAQ : 73, PLQ : 32, PQ : 10 et enfin QS : 10
Les pourcentages du vote populaire sont les suivants. CAQ : 38%, PLQ : 24%, PQ : 17%, QS : 15% et Autres : 5%
Les défis de ce nouveau gouvernement.
Ce nouveau gouvernement fera face à beaucoup de problèmes. La population est vieillissante et elle est impeccable de se renouveler sans l’apport de l’immigration. Les coûts des services de santé sont exponentiels et nécessitent de plus en plus de ressources. Le sous-peuplement de certaines régions et le manque de main d’œuvre freinent leurs développements économiques et il serait urgent de solutionner ces problèmes. Le racisme, la discrimination systémique, l’exclusion des minorités sont l’objet de beaucoup de plaintes. Ce sont des sujets qui dérangent énormément et tout le monde en parle. On évoque souvent le retard idéologique du Québec car elle ne donne pas assez de places à ses minorités qui doivent surmonter des barrières infranchissables pour leur intégration. Parmi celles-ci, on peut citer la reconnaissance des diplômes, le manque d’expérience canadienne de travail, la langue et l’accent linguistique, la couleur de la peau, l’âge, le sexe et l’orientation sexuelle, l’origine géographique etc…Une solution doit être trouvée afin de faire du Québec une société plus équilibrée et juste. Pourtant au Canada anglais et aux Etats-Unis, des points de litige comme la représentation des minorités dans les instances gouvernementales ont déjà été solutionnés. Ici on en parle encore et ce n’est jamais fini. C’est la raison pour laquelle les minorités même francophones fuient cette belle province. Le recul de la langue française qui est la langue officielle est aussi une question préoccupante.
Le Québec se retirerait-il de la Francophonie ?
Le Nouveau premier élu, Mr François avait promis durant la campagne électorale de ne pas soutenir la candidature de madame Michelle Jean pour un deuxième mandat. De ce fait, on s’attend à ce qu’il respecte son engagement et suspend le Québec de la Francophonie actuelle. On reproche à l’organisation de la Francophone d’être un lieu de dépenses somptueuses et inutiles. D’aucuns disent qu’il y a une ressemblance entre la gestion actuelle de cette organisation et celle de Haïti au temps de Mr Jean Claude DUVALIER (BEBE DOC) en termes de dépenses de fonds publics. Sinon comment justifier que l’argent de la Francophonie (cotisations des pays pauvres comme Haïti, le Niger, le Burkina Faso etc…) puisse servir à payer des dépenses de rénovation à Paris et à des déplacements sécurisés en Limousine à Montréal ? L’image de marque de cette institution ne vaut plus un centime. La Francophonie doit être rénovée pour qu’elle reprenne son rôle qu’on lui avait assigné au départ. Elle doit construire des écoles partout dans le monde afin de développer, renforcer soutenir la belle langue française. Il est de sa prérogative également de créer un espace économique francophone riche et viable. Elle ne doit en aucun cas être un sanctuaire ou la tête dirigeante dilapide sans scrupule les fonds venant des pays qui sont parmi les plus pauvres au monde. Devrait-on renouveler le mandant de la secrétaire générale actuelle ? Je tenterai d’y répondre dans mon prochain article.
Gondiel Ka
Montréal, Canada
Chroniqueur
Expertise Relation Canada Afrique