Au Nigeria, 84 millions d’électeurs (72 millions ont retiré leur carte) étaient appelés ce 23 février aux urnes pour élire leur président, mais aussi les membres du Sénat et de la Chambre des représentants. Une élection initialement prévue samedi dernier, le 16 février, mais repoussée pour des raisons logistiques. Au total, 72 candidats sont en lice pour la magistrature suprême. Mais la véritable bataille pour Aso Rock se joue entre les candidats des deux principaux partis : le président sortant Muhammadu Buhari pour le All Progressive’s Congress (APC) et Atiku Abubakar, candidat du parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (People’s Democratic Party, PDP). Un scrutin qui s’annonce très serré entre deux vieux routiers de la politique.
Notre direct est à présent terminé. Merci à tous ceux qui ont suivi le fil des évènements tout au long de la journée.
Les horaires sont indiqués en temps universel (TU).
Ce qu’il faut retenir :
- Au Nigeria, ce 23 février, quelque 84 millions d’électeurs sont appelés à voter dans un des quelque 120 000 bureaux de vote que compte le pays. Ils doivent élire à la fois leur président, mais aussi les membres du Sénat et de la Chambre des représentants
- Après un report d’une semaine annoncée in extremis la semaine dernière par la Commission électorale (INEC) le 16 février, les Nigérians doivent donc choisir entre pas mois de 72 candidats.
- Deux « dinosaures » de la politique se démarquent : le président sortant Muhammadu Buhari, 76 ans, pour le All Progressive’s Congress (APC) et Atiku Abubakar, 72 ans, candidat du parti d’opposition, le Parti démocratique populaire (People’s Democratic Party, PDP)
- Les bureaux de vote ont ouvert à 8h du matin heure locale et ont fermé à 14h. Malgré l’impréparation et les retards, le scrutin s’est déroulé dans le calme.
- Quelques incidents ont cependant été signalés à Lagos, la capitale économique où des voyous ont mis feu aux bulletins. Dans l’Etat de Rivers, des bâtons de dynamites ont été lancés à travers la ville de Port Harcourt au moment de l’ouverture des bureaux de vote. Le porte-parole de la police locale à fait état de vol d’urnes et de materiel électoral.
- Quatre membres du parti au pouvoir APC ont été tués, selon la presse nigeriane. Un groupement de la société civile qui assure la surveillance du scrutin a recensé 16 morts dans des violences électorales. Un chiffre relativement faible dans pays de 190 millions d’habitants, coutumier des violences électorales.
17h45 : Situation Room, un groupement de la société civile qui assure la surveillance du scrutin, a recensé 16 morts dans les violences électorales.
14h00 : le scrutin est officiellement terminé depuis 14h heure locale mais les électeurs encore présents dans les bureaux de vote et les files d’attente peuvent continuer à voter. Le dépouillement a commencé, même si on continue à voter dans certains endroits. Beaucoup de bureaux ont ouvert avec une voire deux heures de retard. 14h etait l’heure limite avant laquelle il fallait etre dans la queue. Or les files d’attente sont longues dans certains endroits du pays.
13h20 : Sur le réseau social Twitter, des électeurs postent des images du doigt qui leur a permis de voter accompagnées du hashtag (mot-clé) #NigeriaDecides2019 et d’un émoji qui figure une empreinte digitale.
13h00 : Le gouverneur de l’Etat de Rivers, Ezenwo Nyesom Wike, a déposé son bulletin dans l’urne, à Port Harcourt, dans le sud-est du Nigeria.
12h45 : A Lagos, plusieurs bureaux de vote ont ouvert avec une à deux heures de retard mais les Nigérians sont restés patients et disciplinés. L’affluence est plutôt moyenne, sans longues files d’attente autour des bureaux de vote.
►Nigeria: les enjeux de la présidentielle
Les Nigérians ont beaucoup d’attente autour de ce scrutin. La thématique de l’emploi des jeunes revient régulièrement. « Les étudiants, une fois diplômés, ne trouvent pas de travail, explique Samuel Oluwole, un électeur rencontré ce matin. Il leur faut juste une petite activité pour gagner un peu d’argent, quelque chose qui leur permette de vivre. Cela permettra d’éviter que des jeunes sombrent dans la violence. Si les jeunes avaient un boulot, ils ne sombreraient pas dans la délinquance ».
- Vote biométrique: mode d’emploi
Comme en 2015, ce vote utilise des outils biométriques. Le système est simple. Chaque électeur présente sa carte d’électeur. Un agent de la Commission électorale (INEC) prend son empreinte sur un lecteur. En quelques secondes, toutes les informations de cette personne s’affichent. On vérifie alors si le nom figure bien sur les listes imprimées.
Puis chaque électeur prend trois bulletins de vote, des longues fiches qui comportent les symboles de chaque parti. Pour voter, il faut poser son empreinte à côté du logo du parti du candidat de son choix et penser à bien introduire chaque bulletin dans la bonne urne, comme l’explique Victor, un électeur.
« Il faut être très attentif parce que les bulletins de vote sont très grands, explique-t-il. Il y a plein de partis politiques, donc il faut bien reconnaître le logo pour lequel on vote. Ensuite, chaque bulletin a son urne : rouge pour la présidentielle, noire, pour la sénatoriale, et verte pour les députés ».
Rfi