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En Algérie, Saïd Bouteflika, frère de l’ex-président, arrêté avec deux ex-patrons des renseignements

Des sources sécuritaires affirment que Saïd Bouteflika, jeune frère de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, a été arrêté samedi, avec deux anciens chefs des services secrets.

La police algérienne a procédé à l’arrestation du plus jeune frère de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, samedi 4 mai, et a également interpellé les généraux Bachir Athmane et Mohamed Mediene dit Toufik, deux anciens chefs des services de renseignement, selon des sources sécuritaires.

Aucun autre détail n’a pu être obtenu et la police n’a fait a aucun commentaire dans l’immédiat. L’information a été donnée en premier lieu par la chaîne de télévision privée Ennahar TV.

Saïd Bouteflika, qui a longtemps conseillé le chef de l’État, était considéré comme le véritable numéro un de l’exécutif depuis l’accident vasculaire cérébral dont son frère a été victime en 2013.

« Il est très contesté dans la rue », pointe notre correspondant à Alger, Moncef Ait Kaci, « vendredi dernier, le peuple demandait qu’il soit arrêté ».

« Un dernier avertissement »

Quant au général Mohamed Mediene, il avait été le patron des services secrets pendant 25 ans, avant d’être limogé en 2015 par l’ex-président dans le but d’affaiblir le pouvoir des services de renseignement. Il reste cependant considéré comme l’un des personnages les plus puissants du pays.

Le chef d’état-Major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, l’avait mis en cause ces dernières semaines dans un complot visant, selon lui, l’Algérie. Mi-avril, il avait « lancé un dernier avertissement » à l’ancien chef des services secrets qu’il a accusé de « conspirer » pour « entraver les solutions de sortie de crise ».

Les manifestants qui ont obtenu la démission d’Abdelaziz Bouteflika continuent à se rassembler tous les vendredis pour réclamer un changement de régime.

Ahmed Gaïd Salah avait promis aux manifestants de débarrasser le pays des responsables politiques, hommes d’affaires et militaires corrompus afin de rétablir la confiance dans les institutions.

Avec Reuters et AFP

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