Les Algériens opposés à un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika se préparent à manifester, vendredi, dans la capitale et plusieurs grandes villes du pays.
L’Algérie se prépare à de nouvelles manifestations de masse, vendredi 1er mars, pour protester contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika, âgé de presque 82 ans. Au pouvoir depuis 1999, celui-ci est considérablement affaibli suite à un AVC en 2013.
Ce mouvement de contestation a pris une ampleur sans précédent vendredi dernier, lorsque des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Alger en dépit de l’interdiction théorique de toute manifestation. La semaine a ensuite été marquée par des cortèges de moindre ampleur et un regain de mobilisation avec des rassemblements étudiants mardi.
Jeudi, des dizaines de journalistes ont été arrêtés à Alger alors qu’ils participaient avec une centaine de confrères à un rassemblement contre la « censure ».
Journée de mobilisation décisive
Ce vendredi de mobilisation est d’autant plus important pour les opposants à Bouteflika que la date limite pour déposer les candidatures à la présidentielle du 18 avril est fixée au 3 mars à minuit.
Les précédentes manifestations se sont largement déroulées dans le calme, les opposants insistant sur le caractère pacifique du mouvement.
Amnesty international a appelé jeudi soir les forces de l’ordre algériennes à la « retenue » face aux manifestants.
« Le monde a les yeux braqués sur l’Algérie et la façon dont le gouvernement choisira de répondre à ces manifestations sera un indicateur crucial de la force de son engagement à respecter les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique », estime l’organisation de défense des droits de l’Homme.
Avec AFP