L’incarcération de Karim Meissa Wade a présenté un phénomène nouveau au Sénégal. Car dés les premiers jours de ses démêlées avec la Crei et jusqu’après sa libération, des mouvements de soutien à sa cause ne cessent de voir le jour à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Ainsi est né le Karimisme et ses souteneurs appelés les «karimistes».
Jamais dans l’histoire du Sénégal nous n’avons noté la prolifération des mouvements de ce genre. Dès les premières heures de ses déboires avec la CREI, des mouvements de soutien à Karim Meissa Wade ont vu le jour partout dans le pays, parmi lesquels nous citerons Ass-Kaw, Mlk, Horizon 2O17, Club Malik, Taxawou Karim, Dem Badiekh ak Karim, Karim Mognou Doy, Mkp, le Missojam etc. D’autres s’en suivront plus tard comme Karim 2019, Karim Vision, Karim Action, Cvac, Misak , CDSK, Msk, etc.…
Ces mouvements militent pour la libération de Karim Wade et son accession à la magistrature suprême. Une fierté pour ces souteneurs de se nommer karimistes. La plupart d’entre eux n’ont pas eu à gérer l’appareil d’Etat, mais soutiennent leur leader par conviction et dans la plus grande fierté et font preuve de fidélité. Comme j’ai l’habitude de le dire : « Celui qui n’est pas karimiste, «boko».
Evidemment, ils ne récusent pas le parti (Pds) qui l’a investi car la plupart d’entre eux, sont dans le parti. Il faut tout de même admettre qu’ils y apportent du sang neuf et l’animent. Comme nous avons l’habitude de le dire souvent en wolof : «Sotti si ak def si la rek» entre nous et le parti. Autrement dit, c’est nous dans nous.
Certes, ces mouvements sont créés mais la question qui sort des lèvres de bons nombres de Sénégalais est la suivante : Qui les soutiennent ? La réponse est simple : ce sont ces membres qui contribuent à leur rayonnement. Souvent ce sont les coordonnateurs de mouvements qui déboursent leurs sous pour organiser des points de presse, des meetings, pour payer des tee-shirts, confectionner des cartes de membres et font des tournées.
Lors de son procès, il arrivait que nous partagions nos cafés, nos repas et que nous nous cotisions pour notre transport. Cet événement nous a permis de nous connaître, de nous rapprocher les uns des autres et de partager ces moments douloureux dans la foi et la ferveur.
Nous nous levions à cinq heures du matin pour avoir une place au palais de justice de Dakar, plus particulièrement dans la chambre 4 ou avait eu lieu la «théâtralisation» de ce procès. La présence de ce beau monde sur les lieux devenait énigmatique pour l’Etat du Sénégal. Le premier jour du procès, la salle d’audience était bondée de monde. Toutes les places étaient occupées du premier étage au rez-de-chaussée.
Et avant l’entrée de la cour dans la salle d’audience, le nom de Karim Président résonnait sur tous les coins de cette salle et avec la fameuse chanson populaire entonnée par des gens jamais vus « Booko laalé Dinaala laal » ou encore « Buur yalla Gnogui lay niaan, Karim dieul ndam li ».
Dès le deuxième jour du procès, la salle d’en haut était close, seule celle d’en bas fonctionnait. Toutefois, cela n’a pas empêché à certains d’être là. Même s’ils n’entrent pas, ils se pavanaient dans le hall, attendant l’heure de la pause ou d’une petite faille pour entrer à l’intérieur. Ces moments étaient pleins d’émotion.
Constatant l’incarcération injuste de Karim, des mouvements se sont formés ça et là pour contribuer à sa libération. Mais avant cela des mouvements comme Ass-kaw étaient déjà là pour le soutenir depuis l’instruction du dossier.
Ces mouvements continuent leur marche dans la lutte contre l’injustice et leur engagement aux côtés de Karim Meissa Wade, leur président. Ce fut le tour des artistes qui ont chanté pour lui, nous pouvons citer Queen Biz, Baba Ciré, Mame Diarra Bou Karim, etc.
En somme, toutes ces structures contribuent au soutien de leur Président Karim Meissa Wade. Partout dans le pays, les karimistes s’activent pour un retour de leur mentor. Tiey bou booba !
Vive le PDS
Vive Karim Meissa Wade.
Aliou DJIBA
Président du Mouvement Dem badiekh ak Karim (DBK)