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En France, un scrutin présidentiel sous haute surveillance policière

Depuis 8 heures dimanche, 47 millions d’électeurs français sont appelés aux urnes. Trois jours après l’attentat des Champs-Élysées, un dispositif de sécurité exceptionnel a été mis en place aux abords des bureaux de vote, qui fermeront à 19 heures.

Jamais le dispositif de sécurité n’aura été si important lors d’une élection présidentielle en France. Une note secrète des services de renseignement et de la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP), dont Le Parisien a publié quelques extraits dans son édition de samedi, fait état de « risques » et de « menaces » pesant sur le scrutin et évoque la « menace djihadiste », jugée « constante et prégnante », alors que 47 millions d’électeurs sont appelés aux urnes en ce dimanche 23 avril.

Le quotidien n’a toutefois pas précisé si ce document a été rédigé avant ou après l’attaque de jeudi sur les Champs-Élysées, qui a coûté la vie à un policier et blessé deux autres.

« UNE AFFLUENCE CONTINUE DEPUIS CE MATIN »

Pour ce premier tour de scurtin, quelque 50 000 policiers et gendarmes sont déployés à l’entrée des quelque 66 000 bureaux de vote dans l’Hexagone. Ils seront appuyés par 7 000 militaires de l’opération Sentinelle. Un dispositif de sécurité hors norme pour cette première élection présidentielle qui se déroule sous le régime de l’état d’urgence, instauré dans la foulée des attentats du 13 novembre 2015.

« Présence policière indispensable »

Dans la note de la DGSP, il est également précisé que « la présence policière durant l’ouverture des bureaux de vote est indispensable » au point que « des restrictions de congés et des rappels sont imposés » aux agents pour disposer d’effectifs suffisants.

Outre la menace terroriste, la DCSP redoute des débordements en cas de qualification pour le second tour de la candidate du Front national, Marine Le Pen, ou de celui de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, ajoutent les auteurs de la note. « Dans ce cas, des manifestations sont à envisager avec une quasi-certitude », écrivent-ils, pointant des « mouvements d’extrême gauche » qui pourraient « entraîner des troubles sérieux ».

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Le scrutin a débuté samedi à Saint-Pierre-et-Miquelon, en Guyane, où le mouvement social en cours depuis plus d’un mois s’est achevé vendredi soir avec la signature d’un accord, mais aussi aux Antilles, en Polynésie, à Wallis-et-Futuna et en Nouvelle-Calédonie.

En France métropolitaine, les bureaux de vote fermeront à 19 heures, soit une heure plus tard que lors des dernières présidentielles. Ils resteront ouverts jusqu’à 20 heures dans certaines grandes villes. La fermeture plus tardive des bureaux de vote complique la tâche des instituts de sondage, qui auront une heure de moins pour préparer leurs estimations à partir des dépouillements partiels.

Si les scores des candidats en tête sont serrés, l’image très attendue des deux finalistes qualifiés pour le second tour du 7 mai, qui apparaissent traditionnellement sur les écrans de télévision à 20 heures, pourrait ne pas être assurée.

Avec AFP et Reuters

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