Les Etats-Unis sont divisés entre et activistes du climat et climato-sceptiques, emmenés par le président américain Donald Trump qui avait déclaré le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris. Un retrait qui ne sera pas effectif avant trois ans. En attendant, Donal Trump a envoyé des défenseurs des énergies fossiles, grands responsables du changement climatique, à la COP23 à Bonn. Mais ils avaient du mal à se faire entendre.
Après trois années de stabilité, on apprenait lundi 13 novembre que les émissions liées à l’industrie et à la combustion d’énergies fossiles devraient croître de 2% (entre 0,8 et 2,9%) cette année par rapport à 2016, et atteindre un niveau record, selon les chercheurs du Global Carbon Project.
Une mauvaise nouvelle confirmée par les conclusions du dernier rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement qui pointait que l’objectif de tenir l’objectif des Accords de Paris d’un réchauffement planétaire inférieur à 2° serait difficile à tenir.
C’est dans ce contexte que les émissaires du lobby américain des énergies fossiles ont tenté de défendre leur point de vue dans une réunion perturbée par les défenseurs de l’environnement. Leurs arguments ont été couverts par les cris des activistes venus des Etats-Unis qui ont envahi la salle de conférence.
Parmi les protestataires, Mida, une étudiante venue du Colorado. « Le but de cette action était de leur retirer une partie de leur temps de parole, pour empêcher ce panel envoyé par le président Trump de présenter leur fake news, leur mensonges qui consistaient à dire que nous avions besoin des énergies fossiles pour lutter contre la pauvreté : ce n’est tout simplement pas vrai ! »
« C’est une pure hypocrisie, extraire du charbon et du pétrole et faire des profits sur le dos des communautés et des populations, c’est inacceptable », renchérit Joan, une étudiante écossaise.
Parmi les responsables de la hausse des émissions de carbone, sont montrés du doigt la Chine, dont la production industrielle a fait un bond et les Etats-Unis où la consommation du charbon est repartie à la hausse en raison de la cherté du gaz.
Avec RFI