ACTUSEN
People & Sports

Entre polémiques et couacs, l’arbitrage vidéo ne fait pas que des heureux en Serie A

Lorsque l’arbitrage vidéo est arrivé en Italie, il avait pour improbable mission d’éteindre les polémiques dans un pays où ces dernières sont reines. Forcément, cet objectif était impossible à atteindre. Mais si la VAR fait encore (beaucoup) de sceptiques, tout le monde s’accorde à dire qu’elle doit être améliorée, perfectionnée et non pas abandonnée. Car oui, la vidéo permet d’éviter des erreurs grossières, comme ce penalty accordé dans un premier temps lors d’un Genoa – AC Milan aux hôtes pour une main de Franck Kessié dans la surface… puis annulé quelques minutes plus tard après assistance vidéo, qui montrera que la main était parfaitement collée au corps.

Pour rappel, la VAR est utilisée dans quatre cas de figure : validité des buts, un carton rouge, un penalty et une erreur sur l’identité d’un joueur. Depuis quelques rencontres, les arbitres assistants de Serie A ont pour mission de ne plus lever le drapeau en cas d’un éventuel doute sur un hors-jeu, ce qui permet ainsi à la vidéo de se déclencher en cas de but marqué. Et d’ensuite le valider ou non.

Une règle qui découle notamment d’un Bologne – Torino en début de saison où le juge de ligne, trop pressé de lever son drapeau, a ainsi empêché l’utilisation de la VAR après un but inscrit. On se souvient également d’un but refusé à l’attaquant de l’AC Milan Nikola Kalinic lors d’un match face à l’Udinese pour une position vraiment à la limite, même après utilisation de la vidéo…

Mais la plus grosse polémique est arrivée lundi dernier lors de Lazio – Torino. Toujours bloqué à 0-0, le match aurait pu basculer sur une main plutôt flagrante de Iago Falqué (Torino) dans la surface. Non signalée par l’arbitre, l’action s’est poursuivie, Ciro Immobile s’est énervé et chauffé avec Nicolas Burdisso… pour au final se faire exclure après assistance vidéo. Mais pourquoi cette dernière n’a pas signalé la main de Iago Falqué quelques secondes avant ? Certainement car l’arbitre central, bien placé, est certain de son choix. Question d’interprétation. Résultat des courses, la Lazio s’est inclinée 3-1 et a menacé de se retirer du championnat, furieuse après la VAR. Ni plus ni moins.

Et les bons points dans tout ça ?

Mais il serait de mauvaise foi et trop facile de ne signaler que les erreurs. La VAR, aussi perfectible soit-elle, a également des bons côtés. Selon le responsable du projet en Italie, Roberto Rosetti, ancien arbitre, la vidéo permet d’éviter « trois erreurs » par journée et enlève « de la pression » et de « la peur » aux arbitres. Ce dernier expliquait début octobre que « les cartons jaunes sont passés de 313 la saison passés à 245 cette année » et les rouges « de 24 à 15« . Rosetti annonçait également que les contestations après un coup de sifflet « ont considérablement diminué« , ce qui constitue un « petit miracle en Italie« . En effet, les joueurs tendent à accepter plus facilement les décisions arbitrales après utilisation de la vidéo.

« La VAR ne va pas tout régler, elle n’est pas conçue pour ce qui relève de l’interprétation. On veut éviter les erreurs dont tout le monde se rappelle des années après parce qu’elles ont vraiment affecté le résultat final d’un match ou d’une compétition« , expliquait récemment Pierluigi Collina, légendaire arbitre italien et désormais président de la commission des arbitres à la FIFA. La VAR est également félicitée par les petits clubs, qui manifestaient souvent leur mécontentement après certaines erreurs en faveur des « grosses » équipes… De plus, La Gazzetta dello Sport a récemment effectué un sondage auprès des tifosi qui indiquait que 79% des tifosi étaient favorables à la VAR.

Avec Europsort.fr

Leave a Comment