Après avoir levé le lièvre autour de 260 millions F Cfa votés pour des infrastructures qui n’ont jamais vu le jour (abattoirs de Dahra Djolof, Pavillons spéciaux à l’hôpital Maguette Lô de Linguère, 10 millions de caution pour l’obtention de financements qui n’existent qu’en rêve), Actusen.com revient à la charge, dans le cadre du troisième volet du dossier consacré à la gestion du Conseil départemental de Linguère, objet de toutes les controverses.
Cette fois-ci, c’est pour s’intéresser au patrimoine du défunt Conseil régional de Louga hérité par le Conseil départemental de Linguère et qui suscitent une vive polémique.
A cet effet, Actusen.com, qui a mené sa petite enquête, a appris, de sources généralement bien informées, que deux véhicules ont été affectés à l’Institution départementale de Linguère. Il s’agit d’une voiture 307 immatriculée LG 6594B et d’un véhicule L200, de marque Nissan, immatriculé LG 0210B.
Outre ces deux engins, le Conseil départemental de Linguère avait hérité du défunt Conseil régional de Louga deux autres véhicules. Lesquels devaient, selon toujours les sources de Actusen.com, être réformés puis vendus et les recettes de leur cession versées dans les caisses du Conseil départemental.
La Peugeot 307 LG 6594B et la L200 Nissan LG 0210B, parties sans laisser d’adresse
Où sont passés les sous générés par cette cession ? Mystère et boule de gomme. Tout ce que l’on sait à ce sujet, c’est qu’il y avait, également, un actif financier dont on ignore, pour l’instant, le montant exact, qui a été hérité, ainsi que 7 Agents qui officiaient au sein du Conseil régional, avant d’être dissout.
Mais les deux véhicules (307 et L200) cristallisent toutes sortes de commentaires au sein dudit Conseil. Car à peine ont-ils été réceptionnés que le Président du Conseil, en l’occurrence Me Amadou Kâ, par ailleurs Président du Conseil d’Administration du Port autonome de Dakar, les aurait acheminés à Dakar, capitale du Sénégal, souffle-t-on du côté de l’Institution.
Mieux ou pire, ajoute-t-on, le véhicule 307 aurait atterri, depuis lors, entre les mains d’un des fistons du boss de l’Institution départementale, qui en ferait une voiture personnelle. Vrai ou faux ? Allez savoir…
Où sont passés les fonds générés par la vente des deux véhicules réformés, ainsi qu’une partie de l’actif hérité du défunt Conseil régional ?
Ce qui est constant, c’est que, depuis que le véhicule 307 a été acheminé à Dakar, personne ne l’a plus revu dans le parc automobile du Conseil départemental. Et, cela remonte à plus de deux ans, confient à Actusen.com des sources concordantes.
Quid du véhicule L200 ? Là aussi, aucun Conseiller ne peut dire, avec exactitude, ce qu’il en est devenu. Ce qui est certain, dans la pratique, c’est qu’il ne fait plus partie du parc automobile actuel de l’Institution. Est-il toujours à Dakar ? Est-il, lui aussi, objet d’usage personnel ?
Difficile pour Actusen.com de répondre, de manière tranchée, à pareilles interrogations. Tout comme les différents Conseillers interpellés sur ces deux engins, préfèrent donner leur langue au chat.
Le Président Me Amadou Kâ préfère garder le silence ; son entourage accepte de parler, mais sans être cité nommément
Pour éclairer la lanterne de l’opinion, Actusen.com a tenté de joindre, par téléphone, le Président du Conseil départemental, Amadou Kâ. Mais ce dernier n’a pas décroché son cellulaire. Alors, voulant, coûte que coûte, lui donner l’opportunité d’ergoter sur le patrimoine hérité du défunt Conseil régional de Louga, Actusen.com a envoyé à Me Amadou Kâ un Sms.
Dans lequel, il lui est notifié les raisons pour lesquelles votre Site souhaite entrer en contact avec lui. Mais Me Amadou Kâ a préféré faire la moue.
Actusen.com faiblit, mais refuse de rompre. C’est ainsi qu’il a joint une voix autorisée du Conseil départemental, proche parmi les proches du Président de l’Institution, mais qui, à son tour, ne souhaite pas qu’on le cite nommément.
Même s’il convient, avec Actusen.com, que les immatriculations de la 307 et de la L200 cadrent, parfaitement, avec celles des véhicules héritées par le Conseil départemental, il n’en demeure pas moins qu’il ne saurait être affirmatif sur l’usage qui est, actuellement, fait de ces véhicules de la controverse.
Tout ce que notre interlocuteur reconnaît, c’est que ces véhicules ne sont pas, jusqu’au 28 Novembre 2017, dans le parc automobile de l’Institution.
Ce proche du Président Amadou Ka se désole, par ailleurs, que tous ces problèmes (léthargie du Conseil, réalisations chiffrées dans le présent budget, mais jamais sorties de terre, 11 millions de carburant pour le Président et environ 5 millions francs pour le Secrétariat…), qui sont posés, actuellement, ne l’aient pas été depuis 2014.
Pour rappel, lors de l’héritage du patrimoine du défunt Conseil régional, le département de Louga avait hérité du bâtiment qui abritait l’Institution régionale ; le département de Linguère avait mis la main, quant à lui, sur les Abattoirs de la Commune de Dahra Djolof ; Kébémer sur le Haras qui s’étend sur 503 hectares dont 22 clôturés.
Richard SAMBOU (Actusen.com)