Ce n’est pas une surprise: Lionel Messi goûte très peu la situation de l’équipe d’Argentine, encore battue 3-0 au Brésil. Le capitaine, surpassé par son camarade Neymar, essaie d’enclencher un discours mobilisateur.
On peut essayer de le nier, soutenir mordicus que le football est un sport collectif qu’il ne faut surtout pas résumer à ses individualités, blablabla… Mais Brésil-Argentine, c’était aussi, et même surtout pour beaucoup de monde, un duel à distance au sommet entre Neymar et Lionel Messi. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les courbes d’influence des deux stars du Barça en sélection ne se sont pas inversées, loin s’en faut.
Désormais délesté du brassard de capitaine, Neymar ne semblait pourtant pas le porter comme un poids en Seleçao, comme on avait pu le constater aux Jeux Olympiques. Pour Lionel Messi, c’est tout l’inverse: sorti de sa vraie-fausse retraite internationale, la “Pulga” a conservé le capitanat mais ferait peut-être bien de s’en affranchir. Neymar a encore survolé les débats – avec un but, une passe décisive et des dribbles à la pelle – quand son ami du Barça, s’il n’a pas plus démérité que les autres, n’est toujours pas parvenu à faire la différence.
Tout juste Neymar pourra-t-il compatir
Après la rencontre, il n’a pas hésité à employer des mots très durs (relayés par Marca): « On a touché le fond, mais ça ne dépend encore que de nous. On ne peut que remonter. Dans toute cette merde, on est encore en vie. On doit travailler avec la tête. On a de très bons joueurs, mais quand on n’est pas bien dans la tête, les jambes ne répondent pas. Nous devons penser positifs pour sortir de cette situation de merde. Notre marge d’erreur est nulle. » Oui, Lionel Messi est donc un homme. Quand ça ne va pas, il est comme tout le monde: il jure.
On doit rester plus unis que jamais
« On doit rester plus unis que jamais, poursuit-il sur le site de la Fédération argentine. On veut tous la même chose: aller au Mondial. » La situation est clairement délicate pour les vice-champions du monde en titre: sixièmes, ils comptent un point de retard sur le Chili, cinquième et virtuellement barragiste. La réception de la Colombie, mardi, ne sera même pas tendue, mais bien plus encore. Heureusement pour l’Albiceleste, il reste encore sept matches au total. On ne sait pas si Lionel Messi en parlera beaucoup avec Neymar en rentrant à Barcelone, car lui est très loin d’avoir ces problèmes. Tout juste pourra-t-il compatir.
Avec Sports.fr