Amnesty International a présenté ce jeudi matin, à Dakar, son rapport d’enquête menée en Mauritanie de 2014 à 2018 sur la situation du respect des droit de l’homme.
Face à la presse, le directeur de ladite organisation de défense des droits de l’homme en Afrique de l’Ouest et du centre, Alioune Tine a soutenu que ce document fait état de séries d’arrestations arbitraires, de torture et de détention dans des prisons éloignées, des défenseurs des droits de l’homme qui dénoncent la pratique persistante de l’esclavage en Mauritanie et de la discrimination dans le pays.
D’après M Tine, dans ce rapport intitulé « Une épée au dessus de nos têtes », il est dit que les autorités Mauritaniennes font preuve d’un mépris honteux pour les droits humains, alors qu’elles ont aboli l’esclavage, il y a prés de 40 ans, en continuant si l’on se fie toujours au texte, non seulement de tolérer cette pratique mais aussi de réprimer les personnes qui la dénoncent.
Alioune Tine a aussi expliqué que le présent rapport présente aussi les différentes tactiques utilisées par les autorités mauritaniennes pour faire taire les défenseurs des droits de l’homme et les autres militants, notamment l’interdiction de manifestation pacifique, le recours à une force excessive contre des manifestants, l’interdiction d’organisations militantes et l’ingérence dans leurs activités.
A noter que selon le rapport, les estimations d’organisations internationales anti esclavagiste, jusqu’a 43 mille personnes étaient réduites en esclavage en Mauritanie en 2016, soit environ 1% de la population totale.
Amnesty dit avoir constaté que la police, les procureurs et l’appareil judiciaire ne répondaient pas de manière approprié aux cas d’exploitations signalés, qu’il s’agisse d’identifier les victimes ou de punir les responsables présumés. Ainsi, le patron de l’organisation de restauration de la dignité humaine, d’inviter les autorités Mauritaniennes à se conformer aux traités et conventions internationaux de respect des droits de l’homme et d’abolition des pratiques esclavagistes.
Aliou KANE (Actusen.com)