Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, coulé par un scandale de corruption, a été renversé, vendredi 1er juin, par le Parlement qui a dans le même temps accordé sa confiance au socialiste Pedro Sanchez.
Le socialiste Pedro Sanchez est devenu le nouveau président du gouvernement après l’adoption par le Parlement d’une motion de censure contre Mariano Rajoy. Les députés du Congrès des députés, la chambre basse du Parlement, se sont prononcés par 180 voix pour, 169 voix contre et une abstention.
Le sort de Mariano Rajoy s’est joué en à peine une semaine depuis le dépôt vendredi par le Parti Socialiste (PSOE) de Pedro Sanchez de cette motion, au lendemain de l’annonce de la condamnation du Parti Populaire du chef du gouvernement dans un méga-procès pour corruption, baptisé « Gürtel ».
Peu de temps avant le vote, Mariano Rajoy, premier chef de l’exécutif renversé par une motion de censure en Espagne depuis le retour à la démocratie, avait reconnu sa défaite. « Nous pouvons présumer que la motion de censure sera adoptée. En conséquence, Pedro Sanchez va être le nouveau président du gouvernement », a-t-il déclaré, dans une courte allocution acclamée par ses partisans. Il a notamment félicité son rival et a souligné son « honneur » d’avoir dirigé le pays.
Un chapitre de l’histoire politique espagnole s’est donc refermé ce vendredi à Madrid. Au pouvoir depuis décembre 2011, Mariano Rajoy avait survécu à plusieurs crises majeures, de la récession, dont il est sorti au prix d’une sévère cure d’austérité, aux mois de blocage politique en 2016 jusqu’à la tentative de sécession de la Catalogne l’an dernier.
« Aujourd’hui, nous écrivons une nouvelle page de l’histoire de la démocratie dans notre pays », a déclaré M. Sanchez, ancien professeur d’économie surnommé le « beau mec », qui va être nommé officiellement chef du gouvernement dans les heures à venir.
(avec AFP)