Gerard Piqué a annoncé samedi sa retraite internationale, comme il l’avait prévu en 2016. Fort d’un palmarès riche, Piqué quitte donc la sélection espagnole, qui tourne peu à peu la page de sa génération dorée.
Le compteur restera donc bloqué à 102. 102 sélections et cinq buts, de la première, le 11 février 2009 face à l’Angleterre, à la dernière, amère, puisqu’elle aura coïncidé avec l’élimination de l’Espagne en huitièmes de finale de la Coupe du monde face à la Russie, aux tirs-au-but (1-1, 3 t-à-b à 4).
Nul doute que Gerard Piqué (31 ans) rêvait d’une sortie plus belle, plus digne en tout cas des heures de gloire connues avec la Roja. Car Piqué aura été titulaire lors de la Coupe du monde remportée en 2010 en Afrique du Sud, en formant la charnière centrale avec son coéquipier Carles Puyol.
Deux ans plus tard, il est également titulaire indiscutable aux côtés de Sergio Ramos en défense centrale, lors du triomphe espagnol à l’Euro 2012 en Ukraine. Deux titres majeurs donc, qui n’effacent cependant pas l’image quelque peu contrastée qu’il laissera dans la Péninsule ibérique.
La raison est simple : l’attachement de Piqué à ses racines catalanes et son engagement politique en faveur de l’indépendance de la Catalogne l’ont constamment placé sous le feu des critiques du public espagnol, en témoignent les multiples polémiques qui l’ont accompagné tout au long de sa carrière internationale.
Titres et polémiques
En 2015, il avait ainsi obligé la fédération espagnole à déplacer un match de Madrid à Alicante afin d’échapper aux critiques du public madrilène, à la suite de déclarations agressives à l’encontre du Real Madrid, sur fond de rivalité Barcelone-Madrid. Durant l’euro 2016, il est accusé d’avoir fait un doigt d’honneur durant l’hymne espagnol, avant de se voir reprocher d’avoir voulu cacher le drapeau espagnol sur son maillot.
La vie de Piqué en sélection n’aura donc jamais été un long fleuve tranquille, la page est donc tournée d’autant plus facilement semble-t-il par le défenseur du Barça. « Je l’ai annoncé à Luis Enrique il y a une ou deux semaines, il m’a appelé, mais je lui ai dit que c’était une décision mûrement réfléchie. C’était une étape merveilleuse, mais je dois désormais me concentrer sur le Barça. » Qui ne s’en plaindra sans doute pas, pas plus que les nombreux détracteurs qui ont déjà réagi avec joie à l’annonce de son départ. Tout un symbole.