“L’intensité de ta foi augmente en fonction de la profondeur de tes pensées”
Cheikhoul Khadim
Depuis plus d’une semaine, les propos trop controversés de l’ancien Premier ministre et potentiel candidat à l’élection présidentielle de février 2019, M. Idrissa SECK sur les liens de fraternité des peuples israélo-palestiniens et son questionnement sur le lieu d’accomplissement du pèlerinage canonique – cinquième pilier de l’Islam – continuent de défrayer la chronique et de susciter l’émoi dans les foyers musulmans du pays et de la Ummah Islamique au point de semer la zizanie entre eux.
Pendant que d’un côté, des réprimandes et menaces corroborées de fatwas allant même jusqu’à la proclamation de son apostasie sont formulées par certains ; de l’autre côté, son mea culpa effectué sur instructions de son guide religieux calmèrent les ardeurs des autres. Un malheur n’arrivant jamais seul, les premiers regroupés essentiellement autour de la tarîqa Tidjaniyya ne se suffisant pas à cette démarche jugée impersonnelle continuent à le vilipender de plus belle ; quitte à faire face à l’ire des seconds se réclamant de celle dite Mouridyya qui pensent qu’il y aurait des intentions inavouées derrière ce qu’ils qualifient d’acharnement dû au fait qu’il ait étalé sa mouridité au grand jour.
Cette situation avait fini par plonger le pays dans une ambiance délétère inexplicable. Comme si l’univers était en train de s’effondrer sous nos pieds tellement que la communauté toute entière était sur une pente glissante et au bord de la débandade sans le savoir.
C’est à la période où la limite était sur le point d’être franchie et que des échanges dépassant l’entendement commençaient à prendre de l’ampleur sur les réseaux sociaux notamment Facebook et autres notamment après la déclaration du Khalife Général des Tidianes Serigne Mbaye SY Mansour que, “son cousin germain” et Khalife Général des Mourides Serigne Mountakha Bassirou MBACKE, en digne missionnaire ô combien honorifique pour lui – comme il a l’habitude de le dire – dans la vivification du message de son vénéré grand père Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul a fait montre de son humilité et de sa grandeur légendaire pour rappeler à l’ordre aux disciples et lancer un appel de paix et de retour aux préceptes généraux musulmans et mouridiques particulièrement à savoir : adoration de Dieu et culte du travail.
Ce qui n’étonne guère. Ceux ou celles qui ont eu la chance de suivre le parcours de l’Homme, connu pour son détachement des mondanités et son franc-parler exceptionnel ; et/ou de connaître son ancrage aux valeurs orthodoxiques mourides ; savent qu’il ne pourrait faire autrement et ne saurait ignorer les liens de parenté symbolisant “leur seule et unique famille.” D’ailleurs, il se réclame et ne cesse d’oeuvrer comme Talibé et non comme religieux de son rang. Et pourtant, tout chez lui renvoie à la plus importante des beautés, la piété. Inspirant à la fois respect et ferveur. Rien que son apparence physique fait montre de la paix dans toute sa splendeur. La blancheur éclatante de sa barbe qu’il porte depuis toujours avec parfois de grosses lunettes derrière son regard commisérant soutenu par deux épais sourcils d’un blanc aussi éclatant, en disent long. D’aucuns chercheront naturellement à nous dire que l’habit ne ferait pas le moine. À eux, nous leur rétorquons qu’il est également de reconnaissance universelle que sans ses habits – sa soutane – il est impossible de le reconnaître. Non seulement son exemplarité ne se limite pas à l’apparence mais en outre sur des actes bienveillants, tous aussi rassembleurs les uns que les autres. Le souvenir du jour où il a été bloqué – pour des soucis protocolaires – devant la grande mosquée de Touba et sa réaction clémente qui s’en est suivie après est toujours frais dans nos mémoires.
Au cours de son l’allocation après son installation comme 8 ème Khalife Général des Mourides prononcée le mercredi 10 janvier 2018, il avait réitéré sa vision sur la marche de la voie qu’avait déjà tracée le Maître, Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul et sur laquelle – disait-il – » nous sommes solidement assis », sans oublier de tendre la main aux guides des autres confréries islamiques du Sénégal comme aux autres religions, poursuivant ainsi l’héritage de concorde religieuse et de pacification instituée par ses prédécesseurs.
Sa récente déclaration de ce mercredi 30 mai 2018, suite logique de la première, relayée en sa présence par son porte parole Serigne Bassirou Abdou Khadre MBACKÉ et résumée synthétiquement – en moins de 10mn chrono – vient à nouveau renforcer sa mansuétude inégalée connue de lui. Contrairement à ce que d’aucuns pouvaient imaginer, il insiste sur le comportement idéal d’un bon musulman, reflet tout bonnement de l’incarnation du Mouridisme au sens spirituel du terme.
Definie étymologiquement comme un aspirant à Dieu, Muridul-Allah en arabe, La Mouridyya (ou le mouridisme), “est un ensemble de pratiques cultuelles et de règles de conduites : un soufisme basé sur l’amour et l’imitation du Prophète Muhammad (PSL) et dont la finalité est le perfectionnement spirituel. Un mode de vie et un ensemble de croyances et de pratiques cultuelles qui tirent leurs origines du Prophète de l’Islam (PSL).” En d’autres mots, Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul a fondé le Mouridisme sur la base de l’expérience et de la vie intérieure de la foie qui est une voie de rencontre avec Dieu et le détachement des biens matériels ici bas par ascétisme. Pour ce faire, le support principal sur lequel doit reposer la vie d’un musulman doit être son souci permanent d’être et/ou de demeurant bon ; et cela dans les diverses circonstances de sa vie.
Sachant qu’à travers les écrits (les Khassaides) du Cheikh que, le mouridisme représente un cadre d’élévation spirituelle et sociale du musulman, il attend, alors de tout disciple mouride de concentrer comme tout bon musulman sa spiritualité sur les trois composantes de la religion musulmane que sont : l’Iman, l’Islam et l’Ihsan.
Primordiale pour tout croyant musulman, l’iman consistant à la foi en Dieu et au Prophète Muhammad comme le dernier des envoyés, et complétée par la prière (5 fois par jour), la zakat (impôt ou aumône légale à donner aux pauvres), le jeûne du Ramadan et le pèlerinage à la Mecque pour les personnes qui en ont les moyens financiers, sont les 5 préceptes fondamentaux de l’Islam.
L’Ihsan signifiant “bienfaisance” est la science de l’embellissement des actes. En effet, dans son comportement et sa manière de vivre de tous les jours, Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul exhorte tout disciple d’être en accord permanent avec la religion afin de ne pas nous égarer dans les vices. Ainsi, Il doit être en perpétuelle quête du bien.
C’est pourquoi, Il nous oriente à travers son oeuvre intitulée « MASSALIK-AL-JINAN » (Livre I) – « Les Itinéraires du Paradis » – traduite de l’arabe par Serigne Same M’Baye – Versets 106 au Vers 109 – de ne point tomber, quelques soient les tentations dans les spirales de la médisance, du dénigrement ou des invectives par ces mots :
“- La seule science utile est celle que la personne a apprise et enseignée exclusivement pour l’amour de Dieu Très-Haut ;
– Mais non celle apprise pour les disputes et controverses, ni pour la gloire, le prestige ou autres vanités ;
– Non plus celle apprise pour des objectifs purement mondains, tels l’amour de l’autorité et l’accession à de hautes charges ;
– Ni celle apprise, ayant pour but d’attirer les coeurs vers soi dans l’amour de ce bas-monde…”
Ailleurs dans « Silkul Jawâhir »), il nous suggère ces 6 recommandations en faisant référence à Un sage qui dit à son enfant ceci :
[Je te conseille six choses qui constituent le complément de la lucidité :
1°) Ne dispute pas sur ce que tu ignores avec celui qui est au-dessus de toi ;
2°) Ne cherche point ce que tu n’auras pas ;
3°) Ne dis pas par la langue, ce qui diffère de ce qui est dans ton cœur ;
4°) Que la parole ne diffère pas de ton action ;
5°) Ne laisse pas passer ce qui vient à toi mais ne le cherche pas quand il échappe ;
6°) Evite l’empressement car les arabes l’appellent « la mère du regret » ;]
À la lumière de tous ces fondements, son Khalife Général sur terre à savoir Serigne Mountakha Bassirou MBACKE à qui, il a déjà prédit le Khalifa dans ce passage du très célèbre Khassaïde Midadi, comme suit :
31 – SEIGNEUR! Dirige vers Celui qui est Choisi le Meilleur (Al Mukhtaar) ce qu’il a préféré. 33 – Fais parvenir à Celui qui est le Sélectionné (Al Muntaquaa) la Joie et accorde-Lui la Précellence” n’a fait que suivre les voies déjà tracées par son illustre grand père. …
Qu’Allah SWT lui accorde longue vie et bonne santé et veille sur NOTRE CHER Sénégal … Amen
#KOOROU_JAAM
Par Elhadji Daniel SO,
Président d’En Mouvement ! Défar Sénégal
Ensemble, Construisons le Sénégal !