On se console comme on peut. L’élection de Donald Trump à la Maison Blanche, cauchemar pour les libéraux américains pourrait-elle être remise en cause en cours de mandat?
Plusieurs médias mettent en avant la possibilité que le milliardaire quitte son poste en cours de route. Soit parce qu’il démissionnerait, soit parce qu’il serait victime d’une procédure d’impeachment. Ses précédentes démêlées avec la justice ont d’ailleurs alimentées, dès l’annonce de sa victoire, des recherches sur le terme impeachment sur Google, écrivions-nous le 9 novembre.
Deux spécialistes qui avaient prédit sa victoire, à contre-courant de tous les pronostics, ont récemment évoqué cette possibilité. Le documentariste Michael Moore, qui pointait déjà l’été dernier les « cinq raisons pour lesquelles Trump (allait) l’emporter », estime qu’il ne finira pas son mandat.
« Quelqu’un d’aussi narcissique finira par enfreindre la loi »
« Voici ce qui va se passer. Nous n’aurons pas à subir Donald J. Trump pendant quatre ans, parce qu’il n’a pas d’idéologie sauf l’idéologie Donald J. Trump », a déclaré le cinéaste lors de l’émission Morning Joe sur la chaîne MSNBC, vendredi. « Et quelqu’un d’aussi narcissique finira par enfreindre la loi, peut-être de façon involontaire. Il violera la loi parce qu’il ne s’intéresse qu’à ce qui est le mieux pour lui. »
Allan Lichtman, historien qui a créé un système de prévision basé sur l’étude des scrutins présidentiels de son pays entre 1860 et 1980, croit lui aussi que le futur président n’ira pas au terme de son mandat: sa conviction s’appuie sur le rejet de l’appareil républicain pour le franc-tireur qu’est Donald Trump.
« Ils ne veulent pas de lui comme président parce qu’ils ne peuvent le contrôler, expliquait-il au Washington Post en septembre dernier -un extrait que le quotidien n’avait alors pas publié. Il est imprévisible. Ils adoreraient avoir [Mike] Pence [le colistier de Trump et futur vice-président], un républicain conservateur contrôlable et parfaitement dans la ligne [du parti]. Et je suis certain que Trump fournira des motifs d’impeachment, soit en faisant quelque chose qui mettrait en danger la sécurité nationale soit quelque chose de profitable à son portefeuille ».
Le politologue avoue tout de même que sa prédiction ne s’appuie pas cette fois sur un modèle mathématique, comme celui qui lui a permis de prédire les résultats des présidentielles, mais relève plutôt du « sentiment ».
Impeachment, mode d’emploi
Les Etats-Unis n’ont connu que trois cas de procédure de destitution visant un président en exercice. Aucune n’a abouti. Provoquée par le scandale du Watergate en 1974, la démarche contre Richard Nixon a été stoppée par sa démission. Les deux autres, contre Andrew Johnson en 1868 et Bill Clinton en 1998, ont bien donné lieu à un procès. Mais tous les deux ont été acquittés par leurs juges.
Dans l’absolu, une destitution est envisageable à tout moment aux Etats-Unis, le président n’étant pas protégé par une quelconque immunité. Pour déclencher une procédure d’impeachment, il faut une majorité simple à la Chambre des représentants. C’est le Sénat qui conduit alors le procès et il faut une majorité des deux tiers pour aboutir à une destitution.
Une démarche avant tout politique…
Concrètement, trois accusations peuvent être retenues pour lancer la procédure: trahison, corruption ou ‘crimes et délits majeurs’. « Des actions en justice contre Donald Trump sont possibles en ce qui concerne son université, sa fondation et ses impôts » explique à L’Express Anne Deysine*, spécialiste des institutions américaines. Mais peuvent-elles constituer des « crimes et délits majeurs’? C’est d’autant moins clair que si la procédure d’impeachment ressemble à une procédure pénale, elle constitue avant tout une démarche politique. »
C’est la raison pour laquelle Bill Clinton a été poursuivi avec tant d’acharnement par le GOP pour une simple affaire d’alcôve. « Or, les démocrates sont moins acharnés que les républicains contre le camp adverse », poursuit Anne Deysine.
En outre, les avantages pour le parti républicain d’un impeachment suffiraient-ils à contrebalancer les risques de division et de rébellion de la base? Le parti a certes rechigné à adouber le candidat Trump, mais la donne a changé. En témoigne le choix de Reince Priebus pour endosser la fonction de prochain secrétaire général de la maison Blanche.
« Les républicains auraient-ils envie de provoquer un tel chaos institutionnel alors qu’ils disposent de tous les pouvoirs », s’interroge Anne Deysine.
… A laquelle personne n’a intérêt, à ce stade
Côté démocrate, « les jeunes dans la rue peuvent chercher à contester la légitimité du président élu, mais le leadership sait qu’il porte la responsabilité de la défaite, par son soutien à la candidature de Hillary Clinton. Surtout, les démocrates n’auraient sans doute rien à gagner au change: Mike Pence est pour eux la caricature du réactionnaire. Il demande par exemple que les fonds affectés à la lutte contre le SIDA soient redirigés vers des programmes encourageant les gays à « changer leur comportement sexuel. A ce stade, l’idée d’un impeachment tient donc plus de la boutade que de la prospective.
Avec Sports.fr
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