Les créanciers de la Grèce, l’Union européenne et le FMI, sont réunis ce jeudi 15 juin à Luxembourg pour un Eurogroupe destiné à relancer un troisième volet de l’aide à Athènes de 86 milliards. L’enjeu est de permettre au pays de rembourser les 7 milliards d’euros d’échéances de dettes qu’il doit à ses créanciers d’ici le 20 juillet prochain. Ensuite, la question de la restructuration de la dette devrait encore être âprement discutée.
De toute évidence, les 7 milliards d’euros que doit rembourser la Grèce d’ici le 20 juillet devraient être versés à temps. Ensuite, d’ici août 2018, une cinquantaine de milliards d’euros de prêts seront encore octroyés par les pays de la zone euro.
Mais ensuite, que faire de la dette grecque qui pèse 179% du PIB ? Le FMI, dont la directrice Christine Lagarde est attendue jeudi à Luxembourg, plaide pour sa restructuration par un report des délais de remboursement et un plafonnement des taux. Cependant, Berlin ne veut pas en entendre parler, du moins pas tout de suite. Les Allemands ont des élections fédérales allemandes en septembre prochain. Un sujet de controverse que le ministre des Finances Wolfgang Schäuble veut éviter.
Le Premier ministre Alexis Tsipras va lui se faire l’avocat d’un réaménagement de la dette grecque. Tout en soulignant les nombreuses réformes consenties par son gouvernement, il a affirmé mercredi 14 juin dans une tribune publiée dans plusieurs journaux européens qu’il ne s’agissait pas de donner de l’argent à la Grèce, mais plutôt de ne pas lui en donner. Il a défendu un « ambitieux programme de croissance » pour son pays. Une piste sur laquelle certains planchent déjà. La France aurait proposé une formule de restructuration de la dette qui reposerait sur la croissance du PIB grec.
Rfi