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Expulsé du Sénégal en 2015 : pourquoi l’opposant gambien n’en veut pas aux autorités sénégalaises

 «Je suis très heureux de revenir au Sénégal. Je remercie plus particulièrement, le Khalife général des mourides, la famille de Serigne Moustapha Bara Mbacké, qui a beaucoup assisté ma famille, quand j’ai perdu mon père justement, avant mon expulsion.

Je remercie, aussi, mon conseiller politique, Cheikh Mahamoud Cissé, qui a beaucoup œuvré pour que je puisse retourner, dans des conditions respectables, après mon expulsion». Tels sont les premiers mots de l’opposant gambien, Cheikh Sidya Bayo,  qui a accordé une interview exclusive à Actusen.com,72 heures après avoir (re) foulé le sol sénégalais.

Interpellé par Actusen.com sur son état d’âme à son retour à Dakar, plus d’un an après son expulsion pour présumée tentative de renversement du régime de Yaya Jammeh, en 2015, Cheikh Sidya Bayo dit ne pas avoir une dent contre les autorités sénégalaises. 

Pas de haine contre les autorités sénégalaises…

«Je n’en veux pas aux autorités sénégalaises. Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes un peuple, des Nations. Tout le monde sait que la Gambie est enclavée dans le Sénégal. Mais au-delà de cette position géopolitique, le moment est aussi venu, pour que nos Etats  regardent dans la même direction.

Je dis, une fois de plus, aux Sénégalais, je vous tends la main. Travaillons ensemble. Il y a urgence.  Je pense que, cette fois-ci, nous allons y arriver, car je sens une détermination sans faille et sans précédent des autorités sénégalaises.

Mais j’aimerais, aussi, remercier, plus largement, le peuple sénégalais, parce que j’ai senti, dans ce chapitre douloureux de ma vie et de mes actions politiques. Ce peuple était avec moi, en ces moments-là, mais vous savez, il y a des réalités et des rouages étatiques, qui sont très compliqués à mettre en avant», a déclaré Cheikh Sidya Bayo, retrouvé mardi, dans un quartier de Dakar.

Non sans considérer le pays de la Téranga comme le sien. «Beaucoup d’émotion m’habite, parce que j’ai toujours considéré le Sénégal comme (ma) terre d’adoption par rapport à la situation, qui prévalait et qui prévaut toujours en Gambie, malgré le fait que nous soyons en phase de transition.

Nous avons, encore du mal, à nous débarrasser de Yaya Jammeh, bien que le peuple ait parlé, à travers les urnes», a-t-il conclu, avec regret.

Gaston MANSALY (Actusen.com)

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