La procédure d’expulsion contre l’activiste Kémi Séba, ce franco-béninois sous nos cieux depuis un certain temps et qui fait parler de lui pour avoir brûlé un billet de 5 000 Fcfa, continue de provoquer indignation et grincement de dents. A cet effet, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (Raddho), la Ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme (Lsdh) et Amnesty International/Sénégal comme un seul homme, dénoncent avec la dernière énergie cette décision de l’Etat du Sénégal.
Dans un communiqué conjoint parvenu à la Rédaction de Actusen.com, ces organisations des droits de l’homme demandent qu’un délai suffisant lui soit accordé afin qu’il exerce son droit au recours. La même idée avait d’abord été avancée sur la Rfm, par Seydi Gassama.
« La Raddho, la Lsdh et AI Sénégal dénoncent ce procédé tout à fait arbitraire qui viole le droit au recours prévu pour les personnes visées par des arrêtés d’expulsion (article 34 du décret N°71-860 du 28 juillet 1971 relatif aux conditions d’admission, de séjour et d’établissement des étrangers au Sénégal). Elles demandent au gouvernement de surseoir à l’expulsion de Kémi Séba pour lui permettre d’exercer son droit au recours », note communiqué.
Pour mémoire, Kémi Séba avait été arrêté par la Police suite à une plainte de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour avoir brûlé un billet de Banque 5 000 Fcfa en guise de protestation contre le néocolonialisme économique.
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