Le Mouvement « Y’en a marre » est déjà de plain-pied dans la marche que la Coordination des Associations de presse (Cap) entend organiser le 3 Mai prochain. Coïncidant avec la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Et pour motiver sa décision inébranlable de prendre part à cette initiative de la Cap, Fadel Barro et ses camarades, qui ont reçu, ce matin, la visite des responsables de ladite Coordination, ne cherchent pas l’explication au ciel.
Pour eux, non seulement le combat de la Cap est plus que noble et participe au renforcement de la démocratie et des fondamentaux de la République. Mais aussi, de l’avis de Fadel Barro et Cie, « force est de reconnaître qu’il y a aujourd’hui une collusion entre le Pouvoir et une partie de la presse ».
Supportant fortement la démarche de la Coordination des Associations de presse, Fadel Barro et ses camarades du Mouvement « Y’en a marre » n’ont pas manqué d’exprimer leur indignation quant à l’ingérence du Pouvoir étatique dans le fonctionnement de la presse.
En appui au premier point du mémorandum présenté par la Cap qui a trait à la situation précaire des journalistes, dont certains, pour supporter les difficultés sociales, se laissent souvent corrompre, Fadel Barro affirme, avec ferveur, « qu’il y a une collusion entre le Pouvoir et la presse ».
Selon lui, « cette manipulation de l’Etat constitue un frein à la liberté de la presse et nuit à la démocratie ».
D’un autre côté, Fadel Barro fait remarquer qu' »on ne respecte plus les principes fondamentaux du métier ». Encré dans sa position, il estime qu’il y a « une forme d’obscurantisme dont font preuve certains médias ». Et exhorte-t-il l’Etat et le Gouvernement à plus de rigueur.
Journaliste de formation, Fadel Barro entend soutenir la Cap dans sa démarche, car, dit-il, « c’est un combat pour la démocratie et c’est notre combat à nous Y’en a marristes ».
A cet effet, il a lancé un appel pressant aux Sénégalais, afin qu’ils prennent part à cette marche, qui n’est plus une marche de la presse, mais plutôt celle de toute la démocratie.
Les animateurs du Mouvement « y’en a marre » sont d’autant plus convaincus que tous doivent se rendre, le 3 Mai prochain, à la Place de la Nation (ex-Obélisque) que si rien n’est fait pour redonner vie à la presse, qui a toujours été une exception sénégalaise en Afrique, en raison de sa rigueur et de son travail d’éveil de conscience d’antan, le Sénégal, notre pays, va vers des lendemains cauchemardesques.
Ce qui fait dire à Fadel Barro et Cie qu’ils prendront, activement, part à cette initiative de la Cap, dont ils se félicitent le travail.
« Nous sommes on ne peut plus rassurés de savoir qu’autant il y a une collusion entre certains médias et le Pouvoir, autant il y a des journalistes encore debout comme ceux de la Cap et qui sont disposés à se battre, pour permettre aux Sénégalais de retrouver leur presse de toujours », a estimé Fadel Barro.
Ndèye Aminata Diaham (Actusen.com)