Selon les informations de L’Equipe, la chambre de jugement, qui a souhaité réviser la décision de la chambre d’instruction de l’instance de contrôle financier des clubs au sujet du PSG, a communiqué ses exigences, particulièrement lourdes, à l’encontre du club de la capitale.
Les dirigeants du PSG vont finir par faire la bise aux membres des chambres d’instruction en charge du fair-play financier à force de les rencontrer. Malheureusement pour eux, ce n’est pas signe de bonnes nouvelles. Revenons quelques semaines en arrière lorsque la chambre d’instruction de l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC) décidait, le 13 juin, de ne pas infliger de sanction au club de la capitale. Nasser Al-Khelaïfi avait à peine le temps de souffler que la chambre de jugement, plus sévère que sa devancière, annonçait un nouvel examen des comptes parisiens, visiblement déçue de la décision prise.
Dès lors, le PSG pouvait craindre le pire et c’est bien ce qu’il est en train d’arriver. Selon les informations de L’Équipe, la chambre de jugement a communiqué son verdict aux dirigeants franciliens. Première chose, les fameux contrats de sponsoring, déjà décotés de 37 % (passant donc de 138 M€ à 87 M€), pourraient encore subir une décote, puisqu’un troisième avis a été sollicité dans ce sens. Deuxième chose, et c’est certainement le plus important, la chambre de jugement souhaite que les décotes, notamment du contrat de sponsoring avec QTA (qui était initialement évalué à 100 M€ par le PSG pour les saisons 2013-2014 et 2014-2015) soient rétroactives.
Le PSG en grand danger l’été prochain
Ainsi, au lieu d’inscrire dans les comptes les 100 M€, ce que l’UEFA avait accepté en contrepartie des sanctions financières alors négociées avec le PSG, le club de la capitale devrait se contenter de 58 M€, voire moins si le fameux contrat est encore revu à la baisse. Ce qui le plongerait dans le rouge. Alors que le déficit autorisé par le fair-play financier est de 30 M€ sur les trois dernières saisons, il exploserait cette limite à Paris, qui serait donc exposé à de nouvelles sanctions bien plus sévères, comme une exclusion des Coupes d’Europe !
Évidemment, le club parisien a vite réagi en apprenant le positionnement de la chambre de jugement et ses conclusions plutôt agressives. Il a saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour invalider cette nouvelle expertise et attend que le calendrier soit fixé. Mais il sait que l’avenir n’est pas rose. Car le recrutement de Neymar et Mbappé à l’été 2017 le pousse déjà dans une situation complexe à chaque intersaison, avec un amortissement conséquent à réaliser. Le contrat avec QTA prenant fin en juin 2019 (sur demande de l’ICFC), il faudra trouver 150 M€ l’été prochain pour échapper aux foudres du fair-play financier.
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