Confronté au décès de son épouse il y a deux ans, Rio Ferdinand a découvert la « vraie vie ».
Retiré des terrains en mai 2015 après une dernière saison quelconque aux Queens Park Rangers, et ce un an seulement après avoir quitté Manchester United au terme d’un bail de 12 saisons, riche de 454 matches six titres de champion et une Ligue des champions, Rio Ferdinand n’avait d’autre choix que d’arrêter. La faute au terrible drame vécu quelques semaines auparavant, le décès suite à un cancer du sein de son épouse Rebbeca.
« Personne ne vous prépare à subir une telle perte. Avant de partir, elle m’a dit que je serai un papa et une superbe maman pour les enfants. Mais je ne savais pas comment faire », a raconté ce père de trois enfants dans un documentaire pour la BBC, «Rio Ferdinand, à la fois père et la mère». « Je ne pensais pas que j’y arriverai. »
Car de son propre aveu, l’international anglais partait de loin. La faute au cocon dans lequel vivent les footballeurs professionnels. « J’étais habitué à ne pas lever le petit doigt. Même appeler un médecin, je ne savais pas comment faire », a-t-il reconnu, assurant que le monde du football déresponsabilisait les joueurs.
Les débuts ont donc été particulièrement difficiles. « Au début, je buvais beaucoup le soir, après avoir couché les enfants. Mais un jour, je me suis réveillé et je n’étais pas en état de les amener à l’école. J’ai même eu un accident de voiture et je me suis rendu compte que je ne pouvais pas poursuivre dans cette voie », a-t-il confié avant d’insister sur l’importance du rôle de la femme dans la vie d’un footballeur.
« J’ai compris à quel point une épouse était précieuse pour un footballeur. Nous sommes des hommes ignorants et ce sont elles qui prennent soin de la famille, du quotidien. On peut penser que ce n’est pas un travail, mais c’est faux. C’est un travail très dur », a-t-il ajouté.
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