Le fichier électoral, toujours en débat. En fin de semaine dernière, le principal parti d’opposition dénonçait l’existence d’un fichier électoral parallèle. Le fichier mis en ligne par la Direction générale des élections (DGE) n’est pas le même que celui audité par les experts de l’Organisation internationale de la francophonie selon l’URD. « Tentative de fraude », explique le parti politique, « erreurs techniques » expliquent les autorités organisatrices du scrutin. Ce dimanche, l’URD a envoyé plusieurs lettres à la Céni, à Michaëlle Jean, la secrétaire générale de la Francophonie et au Premier ministre malien.
L’URD n’en démord pas : le fichier électoral audité par les experts internationaux est différent de celui mis en ligne par la DGE. Dans une lettre adressée au Premier ministre ce dimanche, le parti politique d’opposition rejette le cadre de concertation technique proposé vendredi par la primature et réclame une rencontre plus large « autour du Premier ministre, de l’administration responsable de l’élection, de la Céni, des candidats et des organisations internationales ».
De son côté, la DGE maintient sa version. Les différentes constatées sont dues à des erreurs techniques commises par les informaticiens lorsqu’ils ont mis en ligne les données électorales. Le seul et vrai fichier, audité par les experts internationaux, est bien celui qui a servi à imprimer les cartes d’électeurs, procès verbal d’huissier à l’appui. Il n’y a donc ni bureau fictif, ni doublon, affirment les autorités.
Le directeur général de l’élection Siaka Sangaré convoque une réunion ce lundi avec les partis politiques et les observateurs internationaux. L’URD a d’ores et déjà annoncé qu’il n’y participerait pas.
Dans un communiqué, le parti politique du candidat Cheikh Modibo Diarra s’inquiète des éventuelles « contestations de résultats conduisant à des conflits post-électoraux ». Il réclame une rencontre entre le gouvernement, les candidats et les observateurs internationaux cette semaine.
RFI.FR