Mediapart via les Football Leaks a publié de nouvelles révélations ce vendredi soir. Celles-ci concernent le capitaine du Real Madrid qui aurait été contrôlé positif juste après la finale de Ligue des champions remportée par les Merengues face à la Juventus en 2017. L’UEFA aurait également blanchi l’international espagnol.
Les Football Leaks ont encore frappé et s’offrent deux nouvelles victimes : Sergio Ramos et le Real Madrid ! Ce vendredi soir, Mediapart révèle en effet qu’à l’issue de la finale de Ligue des champions 2017 remportée par la Casa Blanca face à la Juventus, le capitaine emblématique du Real aurait subi un contrôle antidopage juste après le match. Mais l’issue de celui-ci s’est avérée problématique pour le défenseur central espagnol ainsi que pour les Merengues. En effet, le 4 juin 2017, le laboratoire de Seibersdorf en Autriche reçoit le fameux échantillon contenant 110 millilitres d’urines du joueur madrilène.
Le 5 juillet, le directeur adjoint de l’institut autrichien transmet son rapport au siège de l’UEFA à Nyon et le verdict demeure sans appel : le flacon contient des traces de dexaméthasone, un glucocorticoïde (molécule à base de cortisone, ndlr) qui diminue la fatigue et la douleur et augmente la concentration et l’attention. Mais le principal grief retenu contre Ramos c’est que ce corticoïde figure sur la liste des substances prohibées en compétition par l’Agence mondiale antidopage ! Consternée par la nouvelle qui fait office d’une bombe, l’instance européenne via sa responsable antidopage Caroline Thom, rédige un courrier envoyé au champion du monde le 7 juillet, et réclame des explications. La réponse du principal protagoniste ne se fait pas attendre puisqu’elle arrive dans les locaux de l’UEFA le 10 juillet soit trois jours plus tard.
Une erreur administrative prétextée pour dédouaner Sergio Ramos
En cinq lignes, le capitaine du Real avoue avoir reçu la veille de la finale un traitement contre la douleur pour son épaule et son genou. Ce traitement est décrypté par l’un des médecins du Real Madrid, Mikel Aramberri dans un rapport. Problème, le règlement instauré par l’AMA sur l’utilisation de la dexaméthasone préconise une prise par voie intra-articulaire en dehors des compétitions soit plus de 24 heures avant un match. La prise du traitement doit être mentionnée lors du contrôle antidopage. Présent lors du contrôle antidopage de Sergio Ramos, le médecin du club espagnol clame via un courrier adressé à l’UEFA le 9 juillet, que le joueur est innocent et que la seule personne quoi doit porter le chapeau c’est lui…
Mikel Aremberri a ainsi précisé que l’international ibérique souffrait de pathologies chroniques au genou et à l’épaule gauche. Le 2 juin 2017, la veille de la finale de la Ligue des champions, le défenseur central s’est plaint de douleurs. Le médecin du Real réalise alors deux injections intra-articulaires de dexaméthasone au niveau de son genou et son épaule gauches. Mais Aremberri se trompe dans son rapport et mentionne deux injections de bétaméthasone… Une erreur justifiée selon ce dernier par l’euphorie suscitée par la victoire face à la Juventus… Face à cette affaire rocambolesque, l’UEFA plaide l’erreur administrative et décide alors d’innocenter les deux hommes sans engager de procédure disciplinaire… Un simple rappel à l’ordre suffira pour tasser cet épisode pour le moins improbable. Et voilà d’un revers de main, Sergio Ramos et le Real Madrid ont échappé au pire…
Ramos a fauté une seconde fois
Seulement, le champion du Monde 2010 est mouillé dans une seconde affaire. En avril dernier, il a violé le protocole anti-dopage après un match de championnat à Malaga. Malgré les demandes du contrôleur de l’agence anti-dopage espagnole qui le met en garde contre un manquement au protocole, le défenseur refuse de se soumettre immédiatement au contrôle pour pouvoir prendre une douche. L’agent met le joueur en garde sur les conséquences de son comportement puisque cela peut être considéré comme une tentative pour tromper le contrôle. « Les sanctions sont très lourdes, aussi bien pour le joueur que pour le club et le médecin de l’équipe » indique plus tard un mail du directeur juridique du Real Madrid à ce propos. De son côté, l’agence antidopage espagnole affirme en complément des informations de Mediapart que « les résultats de l’enquête n’ont mis à ce jour aucun fait qui pourrait permettre de conclure à l’existence d’un acte violant la réglementation antidopage. »
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