Alain Juppé tire sa révérence à Bordeaux. L’ancien Premier ministre va être nommé au Conseil constitutionnel en mars. Il a tenu ce 14 février une conférence de presse à Bordeaux. Alain Juppé a versé une larme pour sa ville qu’il ne quitte pas de «gaieté de coeur» a-t-il dit. Et pour expliquer son choix, il a notamment évoqué le climat politique actuel.
Ce 14 février, au lendemain de l’annonce de sa nomination au Conseil constitutionnel, Alain Juppé a souhaité faire ses adieux à la ville dont il est maire depuis 1995, avec une interruption entre 2004 et 2006 en raison de sa condamnation judiciaire et son installation au Québec.
Très ému par son propre choix, il a évoqué un climat politique « délétère » et la fin d’une « envie ».
Cette nomination marque donc la fin de la carrière politique d’Alain Juppé. En froid avec son parti, Les Républicains, auquel il n’a pas renouvelé son adhésion, il était plutôt attendu sur le front des élections européennes au côté du parti présidentiel. Mais c’est donc vers un poste plus sûr et plus prestigieux qu’il se dirige.
L’ex-Premier ministre a refusé de désigner un dauphin à la mairie de Bordeaux et précisé qu’il réunirait la majorité municipale et métropolitaine pour désigner
« collectivement » celui ou celle qui « se présentera aux suffrages ».
Alain Juppé a expliqué qu’il garderait son domicile dans cette ville à qui il a souhaité « bon vent ». Ovationné par son équipe, il s’est dit fier du travail accompli et a assuré que le temps était venu de « nouveaux visages et de nouvelles équipes ».
Alain Juppé a précisé qu’il prendrait ses fonctions début mars. L’ancien Premier ministre, âgé de 73 ans, succède à un autre ex-chef du gouvernement, le socialiste Lionel Jospin, son successeur à Matignon en 1997, qui arrivait en fin de mandat au Conseil constitutionnel.
Rfi