Le sommet extraordinaire du G5 Sahel et ses partenaires et bailleurs de fonds, qui a pris fin jeudi en début de soirée à Nouakchott, a été un succès selon les chefs d’Etat. Ces derniers ont vu leurs partenaires s’engager à mobiliser les deux milliards d’euros pour financer la première phase du programme d’investissement prioritaire de l’organisation pour les trois prochaines années.
L’Union européenne et l’Etat français ont été les principaux contributeurs. Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères confirme : « La France, par le biais essentiellement de l’Agence française de développement, investira 500 millions d’euros au profit des priorités du G5 Sahel et des 40 projets qui ont été indiqués. »
Des projets déterminants pour la sécurité
Parmi ces projets, neuf sont déjà retenus pour la construction et le bitumage d’axes routiers dans trois zones transfrontalières: Mali-Mauritanie, la zone Mali – Burkina Faso–Niger, et la région Niger-Tchad. Pour le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, la réalisation de ces projets sera déterminante en matière de sécurité et de lutte contre la pauvreté : « Le sentiment d’injustice, de puissance et d’absence des perspectives facilite l’intrusion des terroristes et des extrémistes et leur permet de prospérer et de trouver des cibles potentiellement réceptives. »
Pas de date pour le décaissement
Aucune date n’a été fixée pour le décaissement de l’argent promis, alors que le G5 attend toujours une autre promesse faite l’année dernière à Bruxelles pour le financement de la force commune de défense.
Rfi.fr