Même si le sommet du G7 n’ouvre officiellement que le vendredi 8 juin, le centre de la ville de Québec et les forces de l’ordre se préparent déjà à accueillir les manifestations d’opposants à cette rencontre. Ces derniers ont choisi de se réunir dans la capitale de la province, car La Malbaie, où a lieu le sommet entre les sept chefs d’Etat et de gouvernement, se trouve à 150 km de là, dans une zone ultra protégée.
Le Grand Café ne se trouve qu’à un jet de table de l’Assemblée nationale du Québec, fermée jusqu’à vendredi parce que plusieurs manifestations vont y converger.
Son propriétaire, Christopher Chouinard, installe des clôtures métalliques pour protéger les vitres du commerce juste derrière. Et il prévoit de laisser sa terrasse vide de projectiles. « Nous, on prend plus de précautions pour notre terrasse. On enlève les tables, les chaises… On enlève tout, il n’y aura plus rien ! », dit-il.
Déjà, les hélicoptères survolent à basse altitude le centre-ville de Québec, tandis que de petits groupes de policiers prennent leurs repères dans les rues proches du centre des congrès.
C’est là que les journalistes vont suivre à distance le G7. A proximité, Sébastien Dumais décrit les grands panneaux de bois qu’il a fait découper pour protéger les dimensions des vitrines de son «bar à jus» : « Si on n’a pas à les installer, on ne les installera pas. Si jamais il arrivait quelque chose, on est là pour ne pas abandonner le navire quoi… »
Les crèches, les écoles, les collèges du centre-ville de Québec ferment ces jeudi et vendredi, et 10 000 fonctionnaires ont congé pour deux jours. Les manifestants et les forces de l’ordre disposent donc de tout l’espace nécessaire pour entrer en action.
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Rfi.fr