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Grève des enseignants : Et si l’Ecole abritait ses pires ennemis ?

« De même que la foule ne doit pas t’embarrasser quand elle te demande confusément ce qui t’appartient en propre, tu ne dois pas être troublé face à une multitude qui t’embarrasse injustement. » (Epictète)

Le Syndicat des Enseignants Libres du Senegal (SELS) a annoncé à travers un point de presse la levée de son mot d’ordre de grève. Cette déclaration faisait suite à une rencontre avec le Khalife Général des Tidianes. AinsiMonsieur Souleymane Diallo et ses camarades ont suivi les conseils du Sage de Tivaouane à travers une décision courageuse et responsable qui mérite d’être saluée par l’ensemble desacteurs du système politique et social de notre pays. C’est tout à l’honneur du SELS et de sa grande Centrale la CNTS qui, à l’image de son leader Mody Guiro et de son prédécesseur le charismatique Madia Diop, s’est toujours attaché à prendre la bonne mesure du temps et des événements. Les syndicats qui poursuivent la grève, au moment de  solliciter l’intervention du Khalife Général pour « contribuer »au dénouement en leur faveur de la crise qui secoue l’école sénégalaise, ignoraient  certainement que ce dernier observerait une attitude de neutralité en demandant à l’Etat de faire un effort et aux syndicats de suspendre leur action. Seul le devenir du Sénégal a déterminé la position du guide religieux. Cela ne doit pas surprendre un observateur avertiqu’un syndicat membre de la CNTS accorde du crédit, beaucoup de crédit à une recommandation d’un autorité de ce niveau. Ils savent bien ce que c’est un « Kilifa ».

 Le secrétaire général du CUSEMS Monsieur Abdoulaye Ndoye et son  organisation syndicale sont dans leur droit quand ils déclarent exclure toute possibilité de dialogue avec Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, ou de levée de leur mot d’ordre de grève.

Nous comprenons également Monsieur Dame Mbodj, porte parole du machin. Sa FEDER est un regroupement de treize  syndicats insignifiants qui ont en commun d’avoir récolté chacun environ 0,1% des suffrages aux dernières élections de représentativitéet quis’obligent à s’époumoner à longueur d’année scolaire pour exister.

Cependant, messieurs Dame Mbodj et Abdoulaye Ndoye ont tout faux en adossant leur argumentaire sur la personne du Ministre de l’Education Nationale Monsieur Serigne Mbaye Thiam.

L’argument de l’incompétence du Ministre n’a pas prospéré car les Sénégalais ont compris et comprendront davantage que ce dernier, instruit, intègre et compétent, a la volonté de promouvoir la qualité et l’équité à l’école conformément auprojet de Monsieur le Président de la République. Il travaille à la promotion de celle-ci et ne leur répondra jamais car l’homme politique, lorsqu’il agit de manière juste, ne doit pas tenir compte de la clameur de la foule. De même que l’indifférence est  la réaction appropriéeface aux critiques de l’insensé.

Monsieur Serigne Mbaye Thiam ne sera jamais compétent pour la corruption, les compromissions  les courbettes les deals et ne baissera jamais la tête devant ces syndicalistes. Par contre, il est bien ouvert au dialogue dans les conditions édictées par le gouvernement et les syndicats. C’est ainsi qu’à l’instar d’autres Ministres et autorités de l’Etat, il rencontre régulièrement les organisations  syndicales ayant atteint la barre de dix pour cent de suffrages aux élections de représentativité

Nonobstant ce qui précède, une partie de la presse a présenté avec générosité ses micros et ses feuilles de choux à ces Cassandres new look pour leur permettre d’étaler leur carence, leur incompétence et surtout leur incorrection en tenant des propos déplacés en direction de Monsieur le Ministre Serigne Mbaye Thiam qui a la chance d’avoir reçu une bonne éducation et se retient de plonger avec eux dans les caniveaux.

Cette même presse a organisé sans état d’âme un complot du silence autour des points de presse du SELS et du Ministre de l’Education Nationale, refusant aux Sénégalais la jouissance du droit à une information correcte et équilibrée comme le veut notre charte fondamentale, la Constitution. Voltaire doit se retourner dans sa tombe lui qui disait je cite : « Je ne suis pas d’accord avec vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer ». Fin de citation

Dans son point de presse, le Ministre n’a rien dit de condamnable ou qui n’entre pas dans ses prérogatives de membre du gouvernement en charge du secteur de l’Education.

« Quatre organisations syndicales ont pris la décision de lever le mot de grève ». Cette phrase, prononcée par le Ministre a été l’attraction du Point de presse et l’objet de la critique dans les médias ce lundi24 avril 2018 avec une amplification excessive de petits démentis faits par des spécialistes qui ne sont pas concernés.

Peu importe que ce soit vrai ou faux nous disent les savantissimes car,la manière ou le moment de le dire tout comme la personne qui l’annonce importent plus que la justesse du propos,d’autant que l’émotion est nègre.

S’il le répète, c’est parce qu’on le lui a affirmé et un Ministre est une autorité, et doit se garder de jouer à cache cache avec les Sénégalais. S’il avait gardé le silence on le lui aurait reproché également. Car au Sénégal les détenteurs du pouvoir vivent un sérieux dilemme savamment illustré par un journaliste Burkinabé en ces termes : « Si tu parles tu meurs, si tu te tais tu meurs ».

En réalité, il y’a de la politique dans cette affaire où récemment, une chapelle politique a reçu le renouvellement de l’allégeance de dirigeants d’organisations syndicales. D’autres ont déjà donné des consignes de vote pour l’élection présidentielle dont la proximité a forcément un lien avec la volonté de certaines organisations syndicales de poursuivre le combatà tout prix, à l’imagedes gladiateurs. Sans compter les attaques dirigées sans raison apparentes contre la personne du Ministre Serigne Mbaye Thiam qui n’a jamais refusé le dialogue.Comme si la satisfaction des revendications relevait de sa simple volonté.Ce qui n’est pas le d’autant que, quatre vingt quinze (95) pour cent des doléances sont d’ordre pécuniaire. Leur solution appelle des fonds énormes en plus des dons comme les terrains viabilisés par l’Etat et offerts gracieusement aux gens saignant sur le dos du contribuable par exemple.C’est plutôt le langage de vérité qui dérange les gens saignants. Ces derniers perturbent l’école au grand dam des véritables et nombreux enseignants.

L’ennemi de l’école, ce n’est pas le Ministre de l’Education Nationale, mais plutôt ces gens saignants et leurs alliés de tout bord dans l’arène politique qui s’accrochent avec désespoir sur l’ultime possibilité qui leur reste pour déstabiliser et affaiblir le régime du Président Macky Sall : La démolition de l’école sénégalaise

Ibra Fall

 

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