Mardi 22 août, un éboulement de terrain avait fait neuf morts dans le quartier de Dar es Salam à Conakry. Ces habitations, collées à l’unique décharge de la ville ont été ensevelies sous les ordures qui se sont déversées sur trois maisons.
Aujourd’hui, les riverains dénoncent une mauvaise gestion de l’unique dépotoir vers lequel convergent toutes les ordures de la capitale. Quelques jours après le drame, que deviennent les sinistrés et les riverains ? Reportage.
Devant les ruines des maisons détruites, l’eau de pluie coule via une canalisation de fortune creusée par les riverains depuis l’éboulement de la décharge en début de semaine. Car, en se déversant, les ordures ont bouché le principal caniveau du quartier, explique un jeune homme : « Si ça pleut, ici là, c’est rempli d’eau. L’eau en cause, c’est de l’eau chaude, ça sent encore mauvais. On ne peut plus la boire, on ne peut pas l’utiliser. »
Avec les puits inutilisables, la boue à chaque coin de rue, les sinistrés vivent au jour le jour. « C’est la première fois que ça tue des gens. Donc actuellement, je ne passe pas la nuit chez moi parce que j’ai peur. » « Il y a vraiment urgence. Si il y a trop de pluie, nous risquons quelque chose de plus grave ! »
Risques encore élevés
Aux abords de la décharge les risques sont encore élevés reconnaît Keita Denka, le directeur national des actions humanitaires au ministère de l’Administration du territoire : « Il y a des glissements de terrain, il y a des maisons qui sont perchées où le bas est complètement creusé. Ca c’est potentiel. Il faudrait que l’on prenne une décision politique pour déguerpir ces gens-là et immédiatement parce que les pluies continuent encore. »
Les autorités assurent avoir déjà versé 60 millions de francs guinéens soit 6 000 euros pour les besoins d’urgence.
Avec RFI