Julius Malema, le leader des Combattants pour la liberté économique (EFF) affirme que les emails qui ont fuité dans la presse depuis deux semaines sont authentiques et que le président sud-africain Jacob Zuma et certains de ses ministres sont en train de piller le pays. Ces échanges révélés par un informateur mettent en lumière une collusion entre des membres du cabinet, la famille du chef de l’Etat et une riche famille d’hommes d’affaires, les Gupta.
Julius Malema l’affirme : ces mails sont authentiques et confirment ce que son parti dénonce depuis des mois. A savoir que le président Jacob Zuma et certains ministres ont été captés par les Gupta. Et avec leur aide sont en train de piller le pays.
Preuve en est, selon le leader du parti radical : ni le président ni ses ministres n’ont porté plainte contre la presse qui a publié ces emails compromettants.
Le leader des Combattants pour la liberté économique (EFF) soutient que le chef de l’Etat a bien une maison à Dubaï – comme le suggèrent ces emails – et que des millions d’euros, détournés des sociétés d’Etat, sont déposés sur des comptes à l’étranger. Il accuse notamment le nouveau ministre des Finances, un fidèle du chef de l’Etat sud-africain, d’être derrière ce pillage organisé. Et il a menacé de porter plainte.
« Notre pays a été vendu au plus offrant »
Malema confirme que son parti est en train de monter un dossier qui sera présenté au Parlement. Et que si les députés n’agissent pas, il saisira alors la justice. Le leader du parti d’opposition s’en est également pris aux électeurs de l’ANC, le parti au pouvoir, complices de ce pillage de par leur silence et a dénoncé l’apathie des Sud-Africains. « Ces emails sont authentiques : notre pays a été vendu au plus offrant. Nous serions dans n’importe quel autre pays, les gens seraient déjà dans la rue. Il faut arrêter de blâmer Zuma. Il faut que nous nous en prenions à nous-même qui ne réagissons pas alors que nous avons devant nous des preuves de corruption. Et que notre pays va finir en république bananière », a-t-il dénoncé.
Julius Malema n’a apporté aucune preuve à ses accusations, mais dans le passé ses affirmations se sont fréquemment avérées exactes. Ironiquement, au même moment, la ministre de la Communication affirmait devant le Parlement que Jacob Zuma ne possédait aucune résidence à Dubaï.
Rfi.fr