A la suite de certains hommes politiques du pays et de la société civile d’ici et d’ailleurs, Khalifa Sall a reçu, ce lundi, un visiteur et pas des moindres dans sa cellule de la prison de Rebeuss.
A quelques jours des Législatives de tous les dangers pour le régime, Idrissa Seck a rendu visite au Maire de Dakar en prison dans le cadre de la gestion de la fameuse Caisse d’avance de la capitale.
Au sortir de son audience empreinte d’émotion avec l’édile de la capitale, le président du Conseil départemental de Thiès et non moins leader du parti politique « Rewmi » a réitéré sa conviction, selon laquelle le maire de Dakar paie pour ses ambitions politiques.
« Khalifa Sall est un prisonnier politique de Macky Sall et son régime prêts à tout pour éliminer des adversaires politiques », a dénoncé Idrissa Seck. Qui est plus que jamais d’avis que « l’union » de l’opposition pour faire face au régime de Macky Sall est une nécessité ».
« C’est une nécessité pour toutes les forces de l’opposition de se retrouver pour mettre fin à cette dérive politico-judiciaire du régime de Macky Sall », a insisté le patron de Rewmi qui, jusqu’à un passé récent, n’envoyait que (ses) seconds couteaux pour participer aux activités de « Manko Wattù Senegaal », principale force de l’opposition. Mais désormais, il est enclin à mouiller le maillot dans une grande et forte coalition de l’opposition, pour une liste unique.
Aussi, Idrissa Seck a révélé qu’il a, d’ailleurs, évoqué cette question avec Khalifa Sall. « J’en ai discuté avec le maire de Dakar que j’ai trouvé en bonne santé et forme », a déclaré le Président du Conseil départemental de Thiès, au sortir de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Rebeuss.
« Le Sénégalais n’aime pas l’injustice et il est temps que cela cesse aussi bien chez nous qu’en Afrique », a-t-il fustigé. Relevant pour le déplorer, Idy d’ajouter que force est de reconnaître que l’embrigadement des opposants est l’arme de prédilection de Macky Sall qui utilise « la justice, la presse pour régler des comptes politiques ».
Incarcéré pour blanchiment de capitaux, faux et usage de faux en écritures de commerce et détournement de deniers publics, Khalifa Sall croupit en prison depuis le 7 mars dernier. Mais son capital de sympathie au sein de l’opposition ne cesse de monter en flèche. Au fur et à mesure que l’on s’approche de la date du 30 juillet prévue pour le scrutin des Législatives au Sénégal. Au point de faire rassembler des leaders politiques de l’opposition qui se regardaient jusque-là, en chiens de faïence.
Gaston MANSALY (Actusen.com)