Il l’a fait ! En dépit de son âge ô combien avancé, l’ancien Président de la République a, depuis la France où il se trouve, invité ses compatriotes à la résistance. Me Abdoulaye Wade, qui participait à une conférence de presse initiée par la Fédération du Parti démocratique sénégalais (Pds) de France, croit savoir que, face à un régime aux relents dictatoriaux, les déclarations d’intentions et les simples voeux pieux n’ont pas droit de Cité.
Pour le Secrétaire général national des libéraux, pour parer aux dictatures rampantes, il n’y a qu’une seule solution : la résistance. Quid des risques que cette résistance pourrait engendrer ? La réponse de Me Abdoulaye Wade se veut formelle. Selon le prédécesseur de Macky Sall, la résistance demande toute sorte de sacrifice.
Toutefois, ce n’est pas si sûr que cet appel soit entendu cinq sur cinq par ses troupes aujourd’hui plus qu’hier ô combien démoralisées. D’une part par le fait que lui, son épouse et son fils adoré Karim Wade élisent domicile à l’étranger, depuis plusieurs mois, dans un contexte où plusieurs responsables du Parti se sont emmurés dans un silence assourdissant, en atteste la marche du 14 octobre dernier, à laquelle beaucoup parmi eux n’avaient pas pris part.
De l’autre, par le fait que l’exil forcé du candidat du Pds, Karim Wade, à la Présidentielle de 2017, a fini de pousser plus d’un à jeter la manche après la cognée. D’autant que Actusen.com a révélé récemment que le régime de Macky Sall pourrait, comme le craignent beaucoup de responsables libéraux, être amené à confisquer toute caution de Karim Wade pour la Présidentielle de 2019. Et de la verser aux 138 milliards F Cfa que le fils de son prédécesseur doit payer à l’Etat du Sénégal. Après sa condamnation à six ans ferme.
Actusen.com