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(Info Actusen.com) Rebondissement dans l’affaire des 2000 tonnes de riz impropre à la consommation : le Procureur, la Gendarmerie et des experts de l’ITA sur les lieux du « drame » ; l’alerte de Africa Rice

Dimanche dernier, Actusen.com révélait en exclusivité que du riz impropre à la consommation d’une quantité de 2000 tonnes a bizarrement pu quitter le vaste hangar, dans lequel il a été stocké, avant d’être mis en circulation sur le marché.

Votre Site préféré vous renseignait, également, en exclusivité que de cette quantité, ne restent pas plus de 500 tonnes, alors que la denrée de la peur ne devait, en aucune façon, être commercialisée.

Actusen.com, toujours au sujet de cette affaire, écrivait, dimanche dernier, que les résultats des analyses effectuées par l’ITA sont de nature à glacer le sang de plus d’un.

Dans la mesure où le riz en question dégageait une odeur nauséabonde qui atteste de son caractère ô combien nocif à la santé humaine. Au point que les commerçants, qui avaient, finalement, mis la main sur ce produit, aient été contraints à changer les sacs qui contenaient la denrée, pour enfin pouvoir l’écouler sur le marché.

Vingt-quatre heures plus tard, la Rfm, qui semble avoir rebondi, ce 22 Mai, sur les révélations explosives de Actusen.com, a donné la parole à un responsable des Services du Ministère du Commerce, qui a tenté de minimiser les dangers auxquels sont exposés les Sénégalais, avec ce riz avarié.

Toujours sur les ondes de la Rfm, l’Agent a, pour essayer de calmer les plus sceptiques, expliqué que cette denrée a été, finalement, destinée aux animaux. Intention louable, mais la vérité est plus prosaïque.

En effet, Actusen.com a appris, tard dans la soirée de ce lundi, que le Procureur, flanqué d’éléments de la Gendarmerie et d’experts de l’ITA se sont transportés sur les lieux du « drame ».

Histoire, pour eux, de procéder à des prises d’échantillons, dans le but d’éclairer aujourd’hui plus qu’hier tous les pans d’ombres qui entourent cette affaire somme toute gravissime.

Et selon toujours les sources de Actusen.com, l’ITA reste plus qu’arrimée à sa position de toujours : le riz présentait de potentiels dangers à la santé humaine.

Ce n’est pas tout. Car votre Site a, également, appris de sources proches de l’enquête que l’ITA disait dans son Rapport que, tout au plus, le riz avarié devait être, au meilleur des cas, destiné à l’alimentation des animaux.

Au contraire, l’ITA continue de dire à qui veut l’entendre que ses recommandations consistaient à demander à ce que le riz soit détruit. Ce qui n’a jamais été fait, malheureusement, pour les consommateurs sénégalais.

Qui a autorisé la sortie du riz du fameux hangar?
Maintenant la seule et unique question reste à savoir qui a autorisé la sortie du riz de cet entrepôt qui devait être placé sous la surveillance des Services du commerce intérieur.
Et plus grave encore, c’est l’alerte donnée par Arica Rice, il y a quelques trois à deux ans sur l’existence d’importants  stocks ( 11,4 millions de tonnes) de riz impropre en souffrance en Thaïlande qui devaient être envoyés en Afrique.
L’alerte lancée par Africa Rice au sujet de ce riz de qualité « très inférieure »
Africa Rice avait même précisé aux différents Etats membres que le riz en question était de qualité « très inférieure », car conservé pendant plusieurs années à l’aide de produits chimiques dangereux pour les consommateurs.
La der concernant l’alerte d’Africa Rice était le frein que pouvait constituer l’importation de ce riz à bas coût sur les politiques d’autosuffisance en riz initiée par les États membres de l’organisation qui, à eux seuls, ont importé, l’année dernière, plus de 11 millions de tonnes de riz avec en tête le Sénégal pour 1 million de tonnes.

Pour rappel, c’est suite à l’effondrement d’un mur du hangar, où a été dissimulé le riz et qui avait fait, l’an dernier, 1 mort, que le pot aux roses a été découvert. Ce, par la Gendarmerie, venue procéder aux constats d’usage.

Ce que l’Institut de Technologie Alimentaire avait recommandé, après avoir instruit ses deux laboratoires d’analyses phytosanitaires et de microbiologie

Quelque temps plus tard, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, on a réussi, on ne sait pas par quelle alchimie, à ramasser le produit prohibé à la consommation, pour l’écouler sur le marché.

Et pourtant, dès la première saisine du Procureur de la République sur la qualité du riz en avril 2016, l’Institut de Technologie Alimentaire, après avoir instruit ses deux laboratoires d’analyses phytosanitaires et de microbiologie, avait déjà tiré la sonnette d’alarme, quant à la dangerosité du riz.

Au bout du compte, l’ITA a saisi les Services du procureur pour conseiller la destruction du stock, car le riz en question avait un fort taux d’impuretés, avec une infestation ttrès élevée , de nombreuses souillures dues à la présence étrangère de matières organiques et inorganiques et finalement de déjections d’insectes, présence de microorganismes nuisibles et porteurs de toxines.

Daouda THIAM (Actusen.com)

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