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Inondations en France: la Seine est à son maximum, la décrue sera lente

A Paris, la Seine a atteint son pic dans la nuit de ce lundi 29 janvier 2018. Selon l’organisme de surveillance Vigicrues, la crue du fleuve a culminé à 5,84 m, contre 6,10 m en 2016. Loin des 8,62 m  de 1910. La décrue s’annonce lente.

Même s’il faudra faire l’inventaire des dégâts en région parisienne, le pire est évité. « C’est une crue très lente, donc on ne peut pas parler de pic. On préfère dire que le plateau a atteint son maximum. Il va perdurer toute la journée de lundi avant d’amorcer une descente mardi », indique à RFI une porte-parole de l’organisme de surveillance Vigicrues, Rachel Puechberty.

Le Zouave, star de la Seine

Des bateaux-mouches à l’arrêt, des panneaux de signalisation flottant sur l’eau, des voies sur berge inondées. Tel était le paysage qu’offrait la Seine dimanche, ce qui n’est pas pour déplaire à Laetitia Derando, 26 ans : « Ça monte assez vite, je suis déjà venue hier et je reviens aujourd’hui et je vois le changement, c’est sympa à voir en tout cas, tant qu’il ne pleut pas, c’est agréable. »

Aux abords du fleuve et sur les ponts, de nombreux promeneurs ont sorti leur appareil photo et immortalisent la scène, comme Pascal Bernard, originaire de Dijon et en visite dans la capitale. Il en plaisante : « Chacun aura son petit souvenir en repartant tout à l’heure, donc c’est bien. On va aller voir le Zouave et voir jusqu’où il en a ! » Le Zouave, statue qui sert de repère en temps de crue.

Pour les enfants de Valérie Declève, qui se promène sur le quai d’Orsay, les repères sont tout autres. « Ils sont venus voir parce que souvent, ils font les murs d’escalade. Et là, ils voient que toutes les activités qu’ils ont d’habitude, elles sont sous l’eau. » Mais la promenade du dimanche est d’autant plus paisible que les bateaux sont interdits de navigation jusqu’à nouvel ordre.

Les autorités préparent désormais la décrue, « tout aussi problématique que la montée de la crue puisqu’il peut entraîner un certain nombre de désordres bâtimentaires », explique le lieutenant-colonel Olivier Godard, représentant du préfet de Paris, interrogé par RFI. Et ce dernier d’énumérer les défis auxquels vont désormais devoir faire face les autorités dans la capitale :

« Il va y avoir toute la partie ‘épuisement’, c’est-à-dire le pompage des bâtiments. Il va y avoir également les embâcles qui seront sur la Seine. Il va y avoir les voiries à remettre en état. Et il va y avoir également les péniches qui actuellement posent problème, parce que les propriétaires étaient absents, qu’il a fallu amarrer, c’était le travail des services d’incendie et de secours et de la brigade fluviale. »

Au moment où la décrue de la Seine s’amorce, explique en effet le lieutenant-colonel Godard, les péniches qui peuplent le fleuve dans la capitale française risquent « de se poser de manière un petit peu anarchique sur les quais ou ailleurs ». « Et ça, c’est un gros problème actuellement, parce que c’est relativement dangereux », note le représentant du préfet de Paris.

Avec RFI

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