Le Rassemblement pour la solidarité et l’Unité de la République, (RAS.S.U.RE) plie, mais refuse de rompre. En effet, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Actusen.com, Youssou Mbow et ses camarades de ladite structure acceptent de respecter la décision d’interdiction du sit-in qu’ils envisageaient d’organiser.
Mais se veulent formels : si la deuxième demande de manifester qui sera déposée dans les prochains jours venait à être déchirée par le Préfet de Dakar, ils braveraient toute fin de non-recevoir opposée à leur requête.
Le RAS.S.U.RE voulait amener le ministre des Collectivités locales à adopter une « posture républicaine, et non partisane » et à cesser de faire des procès d’intention, surtout en tant que ministre de tutelle.dans l’affaire de la Caisse d’avance de la Mairie de Dakar, qui vaut à l’édile de celle-ci, Khalifa Sall, un placement sous mandat de dépôt depuis le 7 mars dernier. Voici l’intégralité dudit communiqué.
INTEGRALITE DU COMMUNIQUE
Le Rassemblement pour la solidarité et l’Unité de la République, (RAS.S.U.RE) est mouvement politique récemment mis sur les fonts baptismaux. Il entend s’ériger en sentinelle pour contrecarrer les malheureux desseins de Maky Sall et de ses obligés, qui depuis cinq ans, menacent, intimident et versent même dans des invectives indignes, car voulant empêcher l’expression des libertés démocratiques. En effet, ce régime s’est particulièrement illustré, par des interdictions systématiques de toutes les manifestations de l’opposition.
Nous avons déposé, le 19 avril 2017 à la préfecture de Dakar, une demande de sitting devant le Ministère des Collectivités Locales pour le Mercredi 03 Mai 2017 entre 15h et 18h, pour interpeller publiquement le ministre de tutelle des agents municipaux sur le sort des agents de la Ville de Dakar à savoir Mbaye Touret, Yatma Diaw, Yaya bodian, Fatou Traoré et Amadou Moctar Diop, arrêté et qui ne sont que des victimes collatérales. Il était question pour le mouvement RAS.S.U.RE d’amener le ministre à adopter une posture républicaine, et non partisane dans cette affaire, en cessant de faire des procès d’intention, surtout en tant que ministre de tutelle.
Tout le monde sait que dans cette histoire de caisse d’avance, le seul qui est visé, c’est Khalifa Ababacar Sall pour l’empêcher de dérouler son agenda politique. Nous souhaitions exhorter tous les patriotes de notre pays, à se joindre à nous pour qu’ensemble nous barrions la route aux forces obscures qui instrumentalise la justice. A notre grande surprise, hier 25 avril 2017 par l’entremise du commissariat de police de dieuppeul, le préfet de Dakar, comme de tradition a décidé d’interdire notre sitting, sous le prétexte de l’existence d’un arrêté du 20 juillet 2011 du ministre de l’intérieur interdisant des rassemblements devant des bâtiments abritant des institutions.
Nous prenons acte de sa lettre, et informons l’opinion nationale et internationale, que la première des institutions de la République, est la présidence de la République. Quelles mesures, le préfet de Dakar a-t-il pris lorsque des jeunes de la mouvance présidentielle ont manifesté devant les grilles du palais présidentiel ? Cette énième interdiction, vient confirmer la règle en vigueur sous le magistère de Maky Sall qui est d’interdire systématiquement les manifestations de l’opposition, et de fermer les yeux sur celles de ses partisans. Nous déposerons une autre lettre de demande de manifestation, dans les jours à venir, et cette fois, nous ne nous plierons pas à des prétextes fallacieux, tendant à museler des citoyens, alors que la constitution nous donne le droit de nous exprimer.
D’ailleurs, à chaque fois, que des forces opposées au régime, estiment devoir donner un avis sur la marche du pays, c’est un concert d’insultes et d’insanités, qui accueillent ceux qui osent le faire. L’arrogance, la susceptibilité et le caractère belliqueux des tenants du pouvoir ont plus qu’indisposé le peuple, le comportement de ses nouveaux parvenus le traumatise. Comment comprendre, tous les hurlements de haine qui ont suivi, la manifestation des forces vives, initiée par le mouvement y’en a marre, le vendredi07 avril 2017. Ce qui devait être un motif de satisfaction, voire un argument pour le régime pour montrer sa capacité à accepter le débat contradictoire, consubstantiel à la démocratie, a servi de prétexte à certains suppôts du régime pour verser des insanités. Le seul tort de y’en a marre et de toutes les forces de l’opposition est d’avoir tiré la sonnette d’alarme, et d’aviser par rapport aux multiples dérives du régime de Maky Sall.
Pourtant, la maturité démocratique de notre pays devrait rendre un tel exercice banal. Hélas, certains aliénés de la dynastie Faye Sall, ont cru bon de devoir faire un excès de zèle, pour sûrement mieux se positionner dans la basse-cour des dames de compagnie, en se reniant, et en se transformant en fossoyeur de la démocratie. Le Sénégal ne mérite pas un tel spectacle. Ces enfantillages avaient perdu le régime de Wade, et sont d’une manière inéluctable, entrain de précipiter la chute de Maky Sall. Que les frotte-manches de Maky Sall continuent d’insulter, de calomnier et de dénigrer, le peuple debout, et résolument orienté vers l’avenir ne bronchera pas, et gardera le cap, vers l’essentiel à savoir l’avènement de l’avant-première de l’alternance dès le 30 juillet, avec une victoire de l’opposition aux élections législatives.
Par ailleurs, le Rassemblement pour la solidarité et l’Unité de la République, se réjouit de la libération de Bamba Fall et compagnie, qui ont été pris en otage pendant plus de trois mois, pour satisfaire l’orgueil mal placé de Ousmane Tanor Dieng. Réitérant son appel pour la libération des autres otages politiques, Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touret, Yatma Diaw, Yaya bodian, Fatou Traoré et Amadou Moctar Diop, RAS.S.U.RE estime que l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, est un signe de décadence d’un régime. Nous invitons toutes les forces patriotiques déjà debout, à maintenir la pression pour qu’aucun otage politique ne reste en prison. A cet effet, pour le triomphe d’un Etat de droit, avec une justice à une seule vitesse, RAS.S.U.RE appelle toute les forces vives à la mobilisation. Pour le mouvement RAS.S.U.RE, il est hors de question de rester passif ou de nous s’emmurer dans un silence assourdissant face aux attaques inqualifiables de petits gens, sans scrupules, qui dans l’ordre normal des choses devaient se taire et se terrer.
Le bureau exécutif national.
Le secrétaire Général
Youssouph Mbow