Dans la vieille ville de Mossoul, les combats sont toujours très violents. Les forces irakiennes peinent à avancer face à l’intense résistance des hommes de l’organisation Etat islamique. Les quartiers sont minés et les jihadistes circulent rapidement grâce à de nombreux tunnels. Les attaques suicides, notamment, se multiplient. Dans le reste des quartiers libérés de la ville, la tension est également à son comble.
Avec notre envoyée spéciale à Mossoul, Orianne Verdier
La haine et la mort pèsent sur Mossoul. Comme pour faire des exemples, les forces irakiennes ont accroché il y a peu des cadavres de jihadistes aux poteaux de quartiers libérés. Ces hommes de l’organisation Etat islamique avaient été tués lors d’une attaque organisée dans un quartier libéré.
Des familles continuent de sortir de la vieille ville. Elles portent les corps morts ou blessés de proches, victimes de snipers de l’Etat islamique, de mortiers irakiens ou de tirs de la coalition internationale. Ces personnes ont passé plusieurs semaines sans nourriture ni eau potable à regarder les leurs mourir.
Ces derniers jours, les soldats peinent à leur venir en aide. Les attaques suicides de jihadistes mêlés à la population se multiplient. Aujourd’hui, femmes et hommes sont toutes et tous soupçonnés d’être des kamikazes potentiels. L’ONU s’inquiète du danger des punitions collectives contre la population arabe sunnite de la ville.
Les Nations unies évoquent notamment une campagne d’expulsion tribale menée dans les quartiers libérés. Les proches de jihadistes ont le choix entre fuir la ville et mourir. Beaucoup de fils, de pères, ont été arrêtés sans justification par différents groupes armés participant à la reprise de Mossoul.
Leurs familles sont sans nouvelles, et dans sa chute, l’organisation Etat islamique entraîne à nouveau le peuple irakien. Alors que la deuxième ville d’Irak est plongée dans le chaos, d’autres villes restent encore sous la domination de l’EI en Irak. Notamment Hawija, au sud de la grande ville pétrolière de Kirkouk.
Rfi