Les forces irakiennes ont repris près de 90% du territoire de Mossoul-Ouest au groupe Etat islamique (EI). Celui-ci semble sur le point de connaître une défaite totale dans la deuxième ville du pays, ont affirmé, mardi 16 mai, des responsables de la coalition internationale.
Le groupe Etat islamique (EI) ne contrôle plus que « 10,5% » de l’ouest de Mossoul, la grande ville du nord de l’Irak, a indiqué, le 16 mai, lors d’une conférence de presse à Bagdad, le général Yahya Rassoul, porte-parole du commandement des opérations conjointes des forces irakiennes.
Le sergent Mohamed Ali Karim, de la division d’intervention rapide des forces irakiennes témoigne de la difficulté des combats : « Nous sommes parvenus à percer leurs lignes. Il était 2 h du matin. Nous avancions maison par maison. Nous avons combattu toute la nuit… à un moment il y a eu de fortes pluies. Mais dieu merci à la fin nous avons été victorieux. Les deux quartiers, celui de la vieille ville et celui du 17-Juillet, sont toujours contrôlés par Daech, ces deux quartiers seront le tombeau des jihadistes. »
« La bataille finale » se joue dans la vieille ville
« C’est là que Daech a vu le jour, poursuit-il, dans la vieille ville et c’est là que ses combattants se sont fortifiés. La bataille finale se jouera à cet endroit. » Les rues, très étroites, rendent ardue l’avancée des forces irakiennes ; celles-ci sont contraintes d’évoluer à pied plutôt qu’à bord de véhicules blindés comme elles l’ont fait en d’autres circonstances.
La présence d’une importante population de civils dans la vieille ville, qui ont choisi d’y rester ou qui ont été empêchés par l’EI de la quitter, complique également l’assaut final pour reprendre la totalité de la ville. Si les frappes aériennes de la coalition ont aidé les forces irakiennes à avancer face aux jihadistes, elles ont aussi fait des victimes civiles qui se compteraient par centaines. Le Pentagone a récemment annoncé que les frappes de la coalition avaient tué 352 civils par erreur depuis 2014 en Irak et en Syrie voisine, où la guerre fait rage. Mais leur nombre serait plus élevé selon des groupes de défense des droits de l’homme.
(avec AFP)