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Iran: le chef de l’autorité judiciaire, l’ayatollah Larijani met en garde Rohani

Dix jours après l’éclatante victoire du président Hassan Rohani, réélu président de la République islamique d’Iran avec 57 % des voix au premier tour, le chef de l’autorité judiciaire lui a lancé une mise en garde cinglante, affirmant qu’il n’était pas qualifié pour parler d’une fin de résidence surveillée pour les chefs de l’opposition Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi.

Avec notre correspondant à Téhéran,  Siavosh Ghazi

Le chef de l’autorité judiciaire iranienne a attaqué le président Rohani, sans le nommer, en critiquant ses propos visant à mettre fin à la résidence surveillée de Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. « Qui êtes-vous pour vouloir mettre fin à la résidence surveillée », a déclaré l’ayatollah Larijani.

Les deux leaders d’opposition sont en résidence surveillée depuis février 2011. Ils avaient contesté en 2009 la réélection de l’ex-président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, prenant la tête d’un mouvement de contestation finalement réprimé par le pouvoir.

Lors des rassemblements électoraux, les partisans de Hassan Rohani ont réclamé, en lançant des slogans, la libération des deux hommes. Hassan Rohani lui-même a affirmé que s’il obtenait une forte majorité, il agirait dans ce sens.

Le président sortant a été réélu avec 57 % des voix dès le premier tour de la présidentielle du 19 mai, contre un peu moins de 51 % en 2013. C’est donc une claire mise en garde du chef de la justice contrôlée par les conservateurs à peine dix jours après la présidentielle.

Rfi

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