«L’important, ce n’est pas d’épiloguer sur l’immunité parlementaire mais de respecter toutes les formes qui garantissent la tenue d’un procès équitable». C’est en ces termes que le Garde des Sceaux et Ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, a réagi ce vendredi, suite à la demande de la levée de l’immunité parlementaire de Khalifa Sall par le Procureur de la République.
Pour lui, «l’autorisation de juger le maire, Khalifa Sall, dans le cadre d’un procès équitable, est demandée à l’Assemblée nationale parce que la Constitution est claire dans son article 61, si on veut poursuivre un député», soutient Ismaïla Madior qui, passait à Mankeur Ndiaye le témoin de la Présidence du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE).
Poursuivant, le professeur estime que «si la levée de l’immunité parlementaire a été demandée à l’Assemblée nationale c’est pour ne pas négliger un détail procédural susceptible de remettre en cause les droits de Khalifa». Voilà entre autres ce que pense le Ministre de la Justice sénégalaise sur cette affaire au moment où une partie de la classe politique, notamment Thierno Bocoum, ex-responsable des jeunesses de Rewmi, assimile cette saisine à une «mascarade juridico-parlementaire».
De son côté, le patron du Bloc des centristes Gaïndé (BCG), Jean-Paul Dias, n’avait pas été tendre avec le Procureur de la République. Hier jeudi, sur les ondes de Sud Fm dans son édition de 13H, Dias-père lâchait : «la demande du Procureur de la République est un manque de respect, dans la mesure où les autorités étatiques avaient considéré Khalifa Sall comme un député qui n’a pas d’immunité parlementaire».
Par ailleurs, Ismaïla Madior Fall soutient qu’il ne va pas commenter le fond de cette affaire du fait qu’elle est encore pendante devant la Justice. « C’est à l’Assemblée nationale de donner ou non l’autorisation… », conclut-il.
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