« J‘ai raté ma vocation » ! C’est par ce bout de phrase composé de quatre mots, que le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a ouvert mercredi, sa conférence sur « l’Axe II » du Plan Sénégal émergent (Pse) dans un hôtel de la place.
Tel un professeur dans un amphithéâtre. Physique imposant. Voix posée et les mots à leur place. Costume taillé sur mesure. Des lunettes correcteurs sur le nez. Debout au milieu d’une foule d’étudiants venus de la Faculté des Sciences de l’Economie et de gestion (Faseg) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et des Ecoles en Commerce de Dakar, Amadou Bâ a donné un véritable Cours magistral sur le Pse. Lui qui, dès la 3e année d’Université, donnait des Cours à domicile et se voyait déjà, dans la peau d’un enseignant. Tant il se complaisait dans le métier mais se voit ainsi, « détournée » par la force des choses, de sa passion d’enfance pour atterrir à ‘Ecole nationale d’Administration (Ena).
Malgré un calendrier électoral chargé, la tête de liste de « Benno bokk yaakaar » (Bby) à Dakar a tenu, comme il l’a toujours souhaité dit-il, à faire face aux futurs décideurs du Sénégal pour leur expliquer les tenants et les aboutissants de « l’Axe II » du Pse.
« Une croissance de 7% sans le pétrole et le gaz »
« C’est un programme phare du régime de Macky Sall. Arrivé au pouvoir en 2012, le Chef de l’Etat a voulu changer de paradigmes. Il a dit non à l’éternel recommencement des programmes à courts termes qui changeaient au fil des régimes », a-t-expliqué aux étudiants. « De 2014 à nos jours, toutes les lois de Finance sont arrimées au Pse », a ajouté le Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à l’endroit des étudiants. Avant de les appeler plus tard, à un travail approfondi de recherches.
« Chers étudiants, faites des recherches car le budget du Sénégal est totalement arrimés au Pse d’ici à 2035 », a renseigné le Ministre de l’Economie, des Finances et du plan. Selon lui, ceci va permettre d’avoir un programme à long terme au-delà des clivages des régimes qui vont se suivre.
Toutefois, si on poursuit les programmes déjà tracés et en cours d’exécution ou exécutés, le « Sénégal pourrait atteindre très prochainement, la barre des 7% de croissance économique et payer sa dette compte non-tenu des récentes découvertes de pétrole et de gaz ».
Ayant séduit pour son exposé, les étudiants lui ont rendu un vibrant hommage. La salle, debout comme un seul homme a scandé son nom comme jamais.
Gaston MANSALY (Actusen.com)
