Un Palestinien a été tué d’une balle dans la tête dans le quartier de Ras al-Amoud, près de la Vieille ville, un autre dans le quartier de al-Tur, un troisième à Abou Dis, en Cisjordanie occupée. Des heurts épars avaient éclaté aux abords de la Vieille Ville après la prière. L’armée israélienne était en alerte maximum et les forces spéciales mobilisées pour une prière du vendredi sous tension. Une semaine après l’assassinat de deux policiers tout près de l’esplanade des mosquées, Israël a décidé de maintenir la mesure qui fait polémique, la présence de détecteurs de métaux à l’entrée des lieux saints, assorti ce matin d’une interdiction aux hommes de moins de 50 ans d’accéder à la Vieille Ville.
Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil rfi
Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne a annoncé qu’un adolescent avait été tué à Jérusalem ce vendredi 21 juillet dans les heurts qui ont éclaté après la prière de la mi-journée. Des témoins affirment qu’un colon de Jérusalem-Est lui a tiré dans le cou. Un autre homme est mort dans le quartier de al-Tur. Des tirs de grenades assourdissantes ont été entendus également venant de plusieurs quartiers de Jérusalem-Est, après la fin de la prière aux alentours de 12h15, et aussi dans les quartiers plus éloignés de l’esplanade des Mosquées.
Des heurts ont également éclaté en Cisjordanie occupée. Environ 1 500 personnes se sont opposées aux forces de sécurité israéliennes près de Ramallah, Hébron, Bethléem ou encore Naplouse. Un troisième Palestinien est mort à Abou Dis, en Cisjordanie occupée.
«Je suis venu pour être martyr»
Ce n’est finalement pas aux abords de l’esplanade des Mosquées que les affrontements ont eu lieu, car les forces de sécurité ont bloqué les accès à de très nombreux Palestiniens bien en amont. Aux abords de la Vieille ville, ils ont empêché des rassemblements trop massifs.
Au pied de l’esplanade des Mosquées, c’est par groupes de tout au plus quelques centaines de personnes que les fidèles musulmans ont prié, entonnant également comme chaque jour depuis dimanche, des slogans affichant leur détermination à se battre jusqu’au bout pour la mosquée al-Aqsa, jusqu’à ce que le gouvernement israélien retire les détecteurs de métaux, installés dimanche 16 juillet après l’attaque qui a coûté la vie à deux policiers.
Une détermination totale, jusqu’au-boutiste même parfois. « Je suis venu pour être martyr », confiait à RFI un Palestinien qui avait lui pu entrer dans la Vieille ville. Les affrontements restent toutefois très localisés et sporadiques.