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Journée mondiale de l’asthme, une maladie (trop) souvent sous-estimée

A l’occasion de la Journée mondiale de l’asthme ce mardi 2 mai, zoom sur cette maladie respiratoire qui touche tous les continents de la planète. L’asthme peut être dû à la pollution, à l’allergie à la végétation ou à une transmission héréditaire. Près de 5% de la population mondiale serait touchée avec, dans la plupart des cas, des crises passagères. Du coup, sa gravité est bien souvent sous-estimée.

Les médecins sont les premiers à faire leur mea culpa. Car avec plus de prévention, s’ils alertaient plus les familles sur les dangers de l’asthme, il y aurait moins de morts et moins d’argent dépensé. L’Organisation mondiale de la santé (Oms) estime que toutes dépenses réunies – médicaments traitements lourds et absentéisme – l’asthme serait une maladie aussi coûteuse que la tuberculose et le sida. Et si cette année, cette journée mondiale se concentre sur l’adolescent, c’est que la régularité du traitement est une priorité.

Le docteur Patrick Rufin, pneumologue à Paris, peut en témoigner. Il cite un exemple classique auquel il a été confronté. « Un garçon de 17 ans [que] je n’avais pas vu depuis deux ans, a arrêté son traitement, se disant qu’il allait parfaitement bien, qu’il faisait du sport… Effectivement il ne sentait pas grand-chose. Je l’ai vu il y a quelques jours et j’ai découvert un trouble ventilatoire obstructif énorme. Ça veut dire qu’il respirait très mal, avec moins de 40% du poumon. Si on laisse, le cœur doit compenser », explique le médecin. Car cette pathologie entraîne alors une augmentation de la fréquence cardiaque, voire un risque à terme d’arrêt cardiaque.

Les pollens, la pollution de l’air et le passage à une vie de nature à une vie confinée comptent parmi les premières causes d’asthme dans le monde avec l’Océanie et la Grande-Bretagne en tête des régions concernées.

Avec Rfi

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