Membre de la première heure de l’Alliance pour la République (Apr) à Louga, Kane Mbaye, Conseiller spécial du président de la République, avant la formation du nouveau Gouvernement, a abordé certains sujets relatifs à l’actualité nationale, dans un entretien avec SourceA. Après s’être prononcé sur la formation du nouveau Gouvernement, le coordonnateur départemental de la Convergence des cadres républicains (Ccr) a demandé à ses frères de Parti d’accompagner le chef de l’Etat, afin qu’il réponde aux exigences des Sénégalais.
SourceA : Quelles sont vos impressions, en tant que coordonnateur départemental des cadres de l’Apr de Louga, sur la formation du nouveau Gouvernement ?
Kane Mbaye : «Mon premier sentiment est que ce Gouvernement reflète, incontestablement, la vision d’un homme (le président Macky Sall) profondément attaché au culte du travail bien fait, dans l’efficacité et le pragmatisme. Deux principes, cependant, peuvent être retenus, dans sa mise en place. C’est, d’abord, le resserrement organique ; de 39 ministres, nous sommes passés à 32.
La seconde chose, que nous avons appréciée, est que 50% de l’effectif ont été renouvelés. Sur ce point, le président a fait sienne une idée développée par un grand politologue italien, Pareto, sur la circulation des élites. Car, face à de nouveaux enjeux et défis, il faut très souvent procéder à une interchangeabilité des élites pour donner plus d’efficacité à l’action publique.
SourceA : Est-ce que, vraiment, les cadres se sentent représentés dans le nouveau Gouvernement ?
Kane Mbaye : Absolument ! La plupart des ministres sont membres de la Convergence des cadres républicains, dont le coordonnateur national est le ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Cependant, tout le monde ne peut pas faire partie d’un Gouvernement. L’appel que nous lançons aux ministres, c’est de penser aux cadres, dans la composition de leurs Cabinets. Le président a toujours dit qu’à compétence égale, il faut souvent prendre les cadres du Parti.
SourceA : La région de Louga s’est retrouvée avec quatre postes ministériels, dans ce Gouvernement. Quelles sont vos attentes pour ce Quinquennat ?
Kane Mbaye : D’abord, nous nous réjouissons que le président ait choisi quatre ministres issus de notre région. C’est l’occasion de l’en remercier et de féliciter également ces compatriotes. Maintenant, les attentes sont nombreuses, en dépit du fait que beaucoup de choses ont été réalisées au cours du dernier Septennat, au profit des populations de la région de Louga. Mais il reste évident que Louga nourrit encore des attentes, comme la réhabilitation des routes Louga- Keur Momar Sarr, Louga-Ndoyenne, Louga-Dahra. Nous espérons que ce Quinquennat verra la réalisation effective de tous ces projets.
SourceA : Nous sommes à quelques mois des Locales et déjà, certains leaders de votre Parti commencent à déclarer leur candidature pour la Mairie de Louga, est-ce que cela ne risque pas de fragiliser la dynamique de votre formation?
Kane Mbaye : Écoutez, les ambitions sont normales, dans un système concurrentiel. Cependant, nous n’en sommes pas encore à ce stade. Ce temps est celui du président de la République. Nous devons penser à l’accompagner, afin de répondre aux nombreuses exigences des Sénégalais.
SourceA : Vous invitez l’opposition à dialoguer, au moment où votre leader a défenestré des partisans de la Coalition «Madické 2019». Est-ce que ces gens n’ont pas de motifs valables pour décliner l’invitation?
Kane Mbaye : L’appel au dialogue lancé par le président de la République est sincère et s’inscrit dans une longue tradition sénégalaise de tolérance et d’ouverture. Cependant, cet appel ne concerne pas le mode de gestion publique, qui est une prérogative du président, seul dépositaire de la légitimité populaire. Cet appel va, d’ailleurs, au-delà des acteurs politiques. Il est destiné à toutes les forces vives de notre Nation, en vue de créer un sursaut national, face aux défis multiformes.
SourceA : M. Kane Mbaye, votre dernier mot ?
Kane Mbaye : Mon dernier mot, c’est toujours un sentiment de fierté d’avoir accompagné un homme de cœur et de devoir, qui s’est révélé être le président bâtisseur du Sénégal de mes rêves : un Sénégal de stabilité, un Sénégal de progrès économique et de cohésion nationale, où l’Etat de droit et la République ont toutes leur place.
Seynabou Ndao (Correspondante à Louga-SourceA)