C’est un jeudi fatidique pour la « rébellion » socialiste. La preuve, alors que le maire de Dakar, Khalifa Sall, sera confronté à ses co-prévenus dans le cadre de l’affaire de la Caisse d’avance de la Municipalité de la capitale sénégalaise, voilà que l’édile de la Médina aura l’oreille tendue du côté de la Chambre d’accusation, où ses avocats ont introduit une énième demande de liberté provisoire.
Après une première requête qui a été déchirée par le magistrat-instructeur chargé du dossier des violences survenues, le 5 mars 2016, à la Maison du Parti socialiste.
Du coup, c’est le camp des « irrédentistes » au Parti socialiste qui va vers un jeudi de tous les dangers. Car, d’une part, Khalifa Sall pourrait être lourdement chargé par son Directeur administratif et financier, Mbaye Touré et Cie, au sujet des fausses factures de riz et de mil, fictivement, livrées par le Groupement d’intérêt économique (Gie) Tabaar, dont le patron s’est reconverti en vendeur de Café-Touba, depuis belle lurette et dont la trésorière n’est ni plus ni moins que l’assistante d’un des collaborateurs du maire.
Il y a aussi le fait qu’au terme de leur confrontation qui ne manquera pas de piquant, Khalifa Sall et ses Conseils pourront introduire une demande de liberté provisoire auprès du Doyen des juges, Samba Fall. Laquelle demande peut être acceptée ou refusée.
De l’autre, Bamba Fall et plusieurs de ses camarades du Parti socialiste placés sous mandat de dépôt pour, entre autres chefs d’inculpation, tentative d’assassinat, devront implorer le Seigneur, pour que leur demande de mise en liberté provisoire soit bénie. D’autant que, dans un premier temps, il leur a été opposé une fin de non-recevoir, dans le cadre de la première requête introduite dans ce sens.
Pour rappel, tous les socialistes, qui ont maille à pâtir avec Dame justice, entretiennent avec le Secrétaire général national du Ps des relations conflictuelles. Nées du dur désir de Ousmane Tanor Dieng de s’agriper aux basques du Président de la République, Macky Sall. Fut-il contre les intérêts de sa propre famille politique, le Parti socialiste.
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