« Un dictateur n’a pas de concurrent à sa taille tant que le peuple ne relève pas le défi ».
François Mitterrand.
Après avoir fait invalider, sous des prétextes fallacieux, les candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade à la présidentielle de 2019, Macky Sall vient de lancer sa police politique aux trousses des démocrates qui résistent encore à l’oppression. La violence policière contre l’opposition ainsi que les arrestations arbitraires de jeunes manifestants traduisent la lâcheté d’un régime qui s’abrite derrière les forces de sécurité pour confisquer la volonté populaire et assurer sa survie. A la clameur du peuple qui réclame le retour à la démocratie, Macky Sall oppose une violence inouïe. Il transforme ainsi nos forces de sécurité en une Gestapo dont la mission est d’étouffer les voix qui s’élèvent contre les dérives fascistes d’un homme prêt à plonger le pays dans la guerre civile pour assouvir son désir obsessionnel de second mandat. Dans ce contexte, l’insurrection de ceux qui veulent vivre dans la liberté reste la seule alternative pour la restauration de la démocratie au Sénégal. La confrontation est inévitable ! Si Macky Sall veut la paix, il y aura la paix ; s’il veut la guerre, il y aura la guerre.
L’invalidation injuste et arbitraire des candidatures de Khalifa Sall et de Karim Wade, la mise à l’écart, par le biais de la loi scélérate sur le parrainage, d’une vingtaine de candidats déclarés, la rétention des cartes d’électeur dans les régions du pays défavorables au pouvoir ainsi que le maintien d’Aly Ngouye Ndiaye à la tête du Ministère de l’Intérieur sont les signes annonciateurs d’un coup d’Etat électoral que Macky Sall s’apprête à perpétrer le 24 février 2019. Il va de soi que ce hold-up électoral recevra l’assentiment et la bénédiction du Conseil constitutionnel. Cette juridiction qui n’est compétente que lorsqu’il s’agit de bénir les forfaitures de Macky Sall a perdu toute crédibilité pour arbitrer des contentieux électoraux. Sa dissolution est un impératif.
Pour faire échec à ce projet funeste de coup d’Etat électoral et assurer, par la même occasion, le retour à la démocratie, les Forces Démocratiques du Sénégal (FDS) appellent les Sénégalais de tous bords à la résistance populaire. Dans les villes comme dans les campagnes, les citoyens sont invités à occuper massivement les rues pour sauvegarder leur souveraineté que le régime agonisant de Macky Sall cherche à confisquer au moyen de la terreur. Aucune liberté n’est gratuite !
Fait à Dakar, le 16 janvier 2019