Comme C’est déplorable. Comment en sommes-nous arrivés à cet effrayant point ? Depuis quatre mois, les enseignants sont en grève avec la menace d’une année blanche. Les magistrats, eux aussi, sont en grève. Le personnel de la santé n’est pas du reste, et bientôt les taximan Et tous ceux-là refusent d’entendre raison. Ceci, malgré les appels à la reprise du travail initiés par les politiques , les religieux, le Conseil économique et social (Ces) et autres.
Qui aurait pu imaginer qu’on allait rester au Sénégal plus de quatre mois sans faire de cours ? Pourtant, c’est ce qui s’est passé l’année dernière. Combien de jeunes ont été victimes de cette année académique abrégée. Personne ne saurait dire le nombre. Il est temps qu’on recadre le système éducatif sénégalais et pour ce faire il faut que le trio Enseignants-Gouvernement-Apprenants s’y soit entièrement imprégné. C’est la raison pour laquelle, je me dis que la responsabilité est partagée. Ça paraît bizarre mais voyons-nous, c’est la réalité
Bref, la fronde sociale sévit tellement, et en sortir est actuellement si compliqué qu’il y a de quoi se demander s’il existe encore dans ce pays des personnes au-dessus de tout soupçon qui peuvent être le dernier recours vers lequel la Nation doit se tourner lorsque le danger plane ? Que valent aujourd’hui nos chefs traditionnels, religieux, si leur message ne peut être entendu par aucune des parties en conflit ?
Face à cette situation, le risque est énorme. A la vérité, il y a des pays qui, sur cette voie, se sont entêtés et n’ont eu à l’arrivée, que la guerre pour les arrêter. Que Dieu nous en préserve Alors, s’il en est ainsi, sommes-nous conscients qu’à ce rythme, nous regroupons les ingrédients qui vont nous conduire à une déflagration ? Avons-nous conscience que le dialogue de sourds entre le gouvernement et les partenaires sociaux exaspère la jeunesse dans les écoles, les universités mais aussi, la masse de diplômés sans emploi ?
C’est dire que la loi de tout ou rien qu’appliquent les grévistes n’est pas faite pour un pays héritier de rien et producteur de peu. Et donc, sachons raison garder. Nos boulots, notre production sont précaires. Seul le Sénégal est éternel. Pour cette raison, ne travaillons pas à sa perte et au grand jamais, contre l’intérêt général. De toute façon, le pays nous appelle et attend de nous tout sauf, un jusqu’au-boutisme improductif !
Serigne Abdoul Aziz Ndiaye
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