C’est dans le stade historique du 28 septembre que les festivités marquantes l’an 60 de l’indépendance de la Guinée sont célébrées, ce 2 octobre.
Le lancement est prévu à 9h, heure locale, par Alpha Condé. Le chef de l’état guinéen doit être entouré pour la circonstance par une belle brochette de chefs d’états africains. Les amis Sassou Nguesso, Ibrahima Boubacar Kéita, Idriss Déby et Christian Kaboré ont été les premiers à fouler le sol guinéen, les autres Macky Sall, Ould Abdel Aziz et Ali Bongo sont attendus ce mardi matin.
Une grosse parade et des démonstrations des artistes guinéens vont suivre dans l’enceinte de ce stade, paré aux couleurs nationales. Des portraits de pères fondateurs de la défunte Organisation de l’unité africaine (OUA) et des banderoles à la gloire des artisans de l’indépendance du pays sont également visibles.
Les forces de défense et de sécurité défileront ensuite. Tout cela se passera sous l’œil indiscret de centaines de policiers et gendarmes, ceux qui ne seront pas réquisitionnés pour assurer le maintien d’ordre dans la capitale, notamment dans les abords et à l’intérieur du stade de Conakry.
Si le ciel est clément, la fête sera belle, même si les Guinéens ont depuis belle lurette perdu l’habitude de grosses manifestations de réjouissance.
Si les soixante années d’existence de la Guinée ont été semées d’embuches, elles ont aussi donné lieu à de grandes réalisations en matière de défense du panafricanisme, explique l’historien Aly Gilbert Iffono, maître de conférence à l’université de Sonfonia, à Conakry.
Il rappelle que la Guinée a soutenu les mouvements de libération en Afrique, notamment par l’envoi de « troupes sur les fronts du Mozambique, de l’Angola, de la Guinée-Bissau ou en Afrique du Sud ».
Sur le plan institutionnel, l’enseignant affirme que « l’OUA c’est pratiquement une initiative du président Sékou Touré », qui a initié « les premières démarches », ayant amené à la fondation de l’organisation. Avant qu’un Guinéen n’en prenne la tête entre 1964 et 1972.
Rfi.fr